
La pellicule photo en question est une Ilford HP5 oubliée 3 ans dans une boîte à chaussures.
La pellicule noir et blanc avait pris ses fonctions dans un boîtier Canon EOS 30V et un tiers de sa bobine avait été entamé quand le photographe décida de la remplacer par une pellicule couleur. Ne lui demandez pas les raisons de ce limogeage, le photographe ne s’en souvient pas.
La pellicule photo peut être rembobinée en laissant l’amorce sortie pour pouvoir la réinsérer par la suite dans le même reflex. C’est une fonction que Canon a installé sur ses reflex experts et elle est bien pratique quand on souhaite changer de type d’émulsion en cours de route.
Le soir même cette pauvre pellicule photo fut mise au placard, jetée dans une vulgaire boîte à chaussure. Le photographe ne s’est même pas soucié de son sort pendant des années. Certains diront qu’il avait simplement oublié. Quel dédain ! Quand le photographe est tombé après inventaire sur la petite bobine délocalisée de son emplacement logique, c’est-à-dire avec les consommables, il a cru avoir à faire à un film neuf puisque l’amorce était sortie. Heureux de pouvoir exposer une noir et blanc dans son nouvel outil de production photographique, un compact argentique Olympus Mju II, il s’empresse de la charger et se met aux commandes de l’appareil.
Malheureusement, la pellicule n’a pas retrouvé son poste d’autrefois et a perdu ses repères. Elle se retrouve dans un magasin inconnu et se voit exposée une deuxième fois. Résultat, la pellicule n’a pas pu remplir sa tâche correctement.
Le photographe constate les dégâts au retour de l’atelier de développement. Il est trop tard; le mal est fait. Le responsable de cette entreprise malheureuse devrait avoir un peu plus de considération pour ses pellicules, employées ou non. Il en a maintenant conscience. Car chacun sait qu’une pellicule est sensible.
Le photographe… c’est moi.
Très drôle cette façon de raconter les histoires autour d’une simple pellicule.
Merci Karma. J’adore les histoires. Si j’avais pu ou su ou même osé, j’aurai inventé, écrit des histoires pour les enfants.
Très belle erreur, si je peux dire! 🙂
le portrait sur les dunes est étrangement sublime, bravo pour la petite histoire…
Merci Kris.
Le portrait en surimpression sur les dunes est vraiment involontaire. En photographie, la chance fait parfois son oeuvre.
Bon week end.
ce type de mésaventure est a l’origine de plusieurs histoires de fantomes 😉 mais avec le numerique c’est fini … on a de nouveaux fantomes
Excellent !
Encore une fois le rendu me plait, surtout sur la deuxième photo 🙂