Débuter en argentique avec un Canonet QL 17 GIII – Les avantages et les inconvénients
Après plusieurs décennies passés dans les combles de la maison des parents, des appareils autrefois populaires ont retrouvé une seconde jeunesse chez les nouveaux adeptes de la photo argentique. C’est le cas du Canonet QL 17 GIII. La côte de popularité de ce petit boîtier est remontée ces dernières années, son prix de vente sur le marché de l’occasion aussi. La question que beaucoup se posent est de savoir si le Canonet est un bon choix quand on débute en argentique.

C’est effectivement plus facile de débuter avec un reflex argentique autofocus parce qu’il offre les mêmes fonctionnalités de base qu’un reflex numérique. Mais les jeunes veulent du mécanique, pas de l’assistance électronique. Ils veulent éprouver le plaisir d’effectuer les réglages à la mano. Le principe de fonctionnement du Canonet n’est pas très compliqué mais c’est le genre de machine qu’il faut tout de même apprivoiser au début. Avec un peu de pratique, cela devient vite un jeu. Il faut apprendre à bien insérer une pellicule en prenant garde que le film soit bien engagé dans les dents, actionner le levier d’armement pour enrouler la pellicule, penser à ajuster les ISO dans la petite fenêtre au dessus de l’objectif si on utilise l’appareil en mode semi-automatique, manipuler les bagues de réglage pas toujours faciles à manœuvrer etc …
L’un des gros avantages du Canonet est sa taille. Il se transporte facilement. Voyager avec un appareil photo argentique comme Canonet n’est pas un problème. Il est plutôt léger et on le case facilement dans un petit sac de voyage entre la tablette et …. Je pense que son look plait également aux jeunes à la recherche d’un objet qui ne ressemble pas à un numérique. Si vous aimez les images à faible profondeur de champ, vous serez ravis de son excellent objectif 40 mm F/1,7. Par contre, oubliez les beaux flous d’arrière-plan en plein soleil. Le Canonet est limité au 1/500 et n’autorisera pas de grandes ouvertures de diaphragme même avec une pellicule 100 ISO. La mise au point est facile à comprendre une fois l’œil collé au viseur. Personnellement, j’ai un peu de mal à faire une mise au point précise. Le déclenchement est très doux et permet de descendre à des vitesses relativement basses à contrario de mon Olympus OM-2000 dont le miroir vient frapper brutalement le haut de la chambre.

L’un des soucis du Canonet est l’absence d’indication de l’exposition en mode manuel. L’aiguille qui indique l’ouverture en automatique ne sert à rien quand on choisit à la fois la vitesse et l’ouverture. Il faut soit passer par une première mesure en mode A, soit recourir à un posemètre à main. C’est dommage parce que le mode manuel devrait être compris et utilisé par celles et ceux qui souhaitent vraiment s’investir dans la photo créative. Ensuite, c’est une habitude à prendre. On peut s’en sortir sans posemètre en apprenant à lire la lumière. De plus, beaucoup de films couleur supportent les erreurs d’exposition mais il est quand même préférable d’être capable de mesurer la lumière avec précision.
L’autre problème est sa pile d’origine au mercure qui n’est plus commercialisée et c’est tant mieux pour l’environnement. La solution la plus pratique est de la remplacer par une pile PX 675 dédiée aux appareils auditifs. Par contre, la durée de vie de celle-ci n’excéderait pas trois mois selon les spécialistes du télémètre. Les autres piles boutons standards ne donneraient pas quant à elles de bon résultats sur l’exposition. Cela dit, la contrainte de la pile reste un problème mineur surtout si on décide d’opérer en full manuel.
Le Canonet QL GIII n’est pas plus compliqué à utiliser qu’un autre boîtier argentique. Il est très agréable à utiliser hormis les bagues des réglages des vitesses et des ouvertures peu pratiques à mon goût. Le silence au déclenchement et la qualité de son objectif en font un outil efficace en photographie de rue et un fidèle compagnon pendant votre tour du monde.
Dans la même catégorie, on trouve aussi l’Olympus Electro 35.
Si vous souhaitez apprendre la photographie argentique, je propose des cours photo en individuel à domicile et des sorties photos argentiques en petits groupes dans les rues de Lille. Photographe professionnel à Lille, je suis spécialisé dans la prise de vue argentique.
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Intéressant post, merci! J’ai un Olympus 35RC, (30 ans d’âge… aussi parfait qu’à l’origine)…
Merci Louise. Cela ne m’étonne pas. J’aime beaucoup les Olympus de ce type.
Bonjour,
Quelles pellicules conseillez-vous ? Pour de la couleur et du noir et blanc.
Merci beaucoup
Bonjour
je dirais que toutes les pellicules 135 sont bien pour un Canonet QL17 GIII. En fait, tout dépend de votre expérience en argentique, de votre exigence en terme de qualité d’image et la fréquence d’utilisation. En couleur, pour démarrer, il y a les Kodak ColorPlus 200 et les Fuji C200. Petits prix et pellicules sympas qui encaissent bien les erreurs d’exposition. La kodak Ektar est plus difficile parce qu’il faut exposer juste. La Kodak Portra est magnifique mais est maintenant assez chère. En noir et blanc le choix peut se porter sur des pellicules Rollei, Agfa APX 100 pour commencer. Ensuite, on peut goûter à la célèbre Ilford HP5 qui fait toujours merveille. Lorsque j’ai débuté la photo argentique dans les années 80, j’aimais beaucoup la Kodak Gold riche en couleurs et parfaite pour la photo de paysage. J’ai aussi beaucoup utilisé la Fuji Superia en 200 et 400 ISO surtout en photographie de rue. Il vaut mieux tester par soi même et se faire une opinion personnelle des pellicules testées. Bonnes photos argentiques !