Le temps d’une pose argentique

Ce midi, je prends une pause très courte pour ne pas trop me fatiguer les yeux devant l’écran de l’ordinateur. Les clients sont prévenus, ils n’auront pas leurs images dans l’immédiat. Je prends une photo de la fontaine du parc avec mon nouveau compagnon, un Kodak Retina. C’est un appareil photo rétro amusant, cela me détend. Encore quelques minutes d’oxygène et je repars travailler. Des milliers d’images attendent d’être éditées.

La photographie numérique, c’est comme un marathon sans fin. On court, on court, on court, mais on n’arrive jamais au bout. On prend des milliers de photos, mais on n’en garde que quelques-unes. Et encore, on n’est jamais satisfait du résultat. On se dit que l’on pourrait faire mieux, effacer une pancarte, modifier le ciel, retravailler l’ambiance globale des photos nocturnes, éliminer le bruit engendré par des ISOS élevés …

On se sent coupable de ne pas exploiter tout ce potentiel numérique. Alors on triture les pixels avec différents logiciels de retouche d’images. C’est fatiguant et pas vraiment plaisant. N’empêche qu’au reportage photo suivant, on continue à courir, à prendre des photos supplémentaires pour assurer le coup. Et on se retrouve avec des milliers de photos à retoucher, trier, classer et sauvegarder sur des disques durs qui débordent. C’est un vrai casse-tête.

Quand je photographie en argentique, je tranche dans le vif. J’accepte le résultat, même si c’est flou, sombre ou mal cadré. Bien que la retouche soit possible en argentique, on ne peut pas revenir en arrière et modifier la pellicule comme on peut le faire avec un fichier RAW. On se dit que c’est le charme de l’argentique, ou qu’on fera mieux la prochaine fois. En numérique, on a l’impression d’avoir tous les pouvoirs. On peut effacer, recadrer, corriger, filtrer à volonté. On peut transformer une photo ratée en chef-d’œuvre. Certains ou certaines se prennent d’ailleurs pour des artistes, mais en fait c’est de la triche.

Et si on revenait à l’essentiel ?

PHOTOGRAPHE ARGENTIQUE A LILLE

2 commentaires sur “Le temps d’une pose argentique

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  1. Bonjour Fred. Tu prends une pause le temps de faire une pose photo. 🙂
    Tu as parfaitement raison dans ton analyse entre numérique et argentique. Pour ma part, je prends un temps infini à essayer de trouver le bon angle et il m’arrive de ne pas déclencher car je ne suis pas satisfait et je ne veux pas gâcher de la pellicule. Sûr qu’en numérique je déclencherais 2 ou 3 fois histoire de voir ensuite. La 1ère photo me fait penser à Béthune. Amuse-toi bien avec ces sacrés bons vieux appareils argentiques. 🙂

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