Choisir et acheter un appareil photo ancien

Avant de vous lancer dans l’achat d’un boîtier argentique ancien.

Si vous souhaitez faire l’acquisition d’un appareil datant des années 50/60 que vous ne connaissez pas, vérifiez d’abord qu’il corresponde à vos besoins, sauf s’il est destiné à la déco de votre intérieur. Beaucoup de paramètres sont à prendre en considération en plus de l’état physique du boîtier et de son bon fonctionnement. Ne vous fiez pas uniquement à la popularité de l’appareil. Je me souviens d’un acheteur qui voulait absolument s’offrir un Canon AE1. Grande fut sa déception lorsqu’il comprit que le boîtier ne dispose pas de la priorité ouverture mais de la priorité vitesse. Il s’est rétracté. Le poids, la prise en main, la clarté du viseur ou encore la synchro flash ne doivent pas être négligés. Ce sont des points que vous devriez pouvoir valider avant l’achat.

Attention, le diable se cache dans les détails. Avec l’âge, certains appareils photos présentent parfois une usure plus ou moins grave qui peut s’avérer gênante ou empêcher leur bon fonctionnement. Cela peut être par exemple le soufflet d’un Agfa Isolette qui laisse passer la lumière ou la fenêtre inactinique rouge d’un vieux 6×9 qui perd de sa clarté et rend difficile la lisibilité des numéros des vues prises. Dixit mon ami JP.

Si vous êtes novice en argentique, il faudra aussi vous assurer da sa simplicité d’utilisation.

Evitez si possible l’achat sur internet sans avoir pris au moins une fois l’appareil en main. Renseignez-vous sur les précautions éventuelles à prendre et posez des questions au vendeur. Une mauvaise manipulation peut dans certains cas entraîner une casse du mécanisme. Le chargement du film, le mode de visée ou l’absence de cellule pour mesurer la lumière pourraient vous dissuader de poursuivre l’aventure. Ce serait dommage d’abandonner l’argentique à cause d’une mauvaise première expérience. La photographie argentique occupe une grande place dans ma vie depuis plus de trente ans mais je ne suis pas un expert en matériels photo rares. Je ne suis pas à l’abri d’une erreur de casting alors je prends quelques précautions avant d’acheter, surtout si le boîtier en question est plus vieux que moi. Le Rolleiflex qui me sert lors des commandes clients me ravit toujours de par sa simplicité d’utilisation et de par sa qualité d’image. Je vous invite à faire l’expérience de la prise de vue à l’ancienne. C’est un régal.

Rien de mieux que les conseils d’un expert.

J’ai contacté JP de l’Atelier Argentique pour avoir des conseils sur le choix d’un appareil photo ancien. JP est à la fois curieux et fin connaisseur en matériel photo argentique. J’ai été engagé par une agence pour photographier une soirée sur un thème rétro avec du matériel photo d’époque. J’avais besoin d’un moyen format de petite taille et maniable que l’on puisse charger rapidement. La visée ne devait pas non plus poser problème dans le noir. Le dépoli de mon Rolleiflex n’offre pas une visée suffisamment claire. JP m’a suggéré un Franka Solida III, un folding au format 6×6 qui au premier regard rappelle la belle époque. L’engin était tout à fait approprié pour ce genre d’événement. Grâce à ce boîtier, j’ai pu respecter le cahier des charges de l’agence et assurer la prestation sans aucune difficulté ou presque. J’en parlerai prochainement si on me donne l’autorisation de publier les photos de la soirée.

Je veux remercier JP sincèrement pour son aide précieuse. Sans ses conseils avisés, j’aurais perdu un temps précieux et me serais peut-être égaré dans un choix d’appareil inadapté au reportage photo de soirée. La prise de vue avec un vieux machin tel que le Franka Solida n’est certes pas aussi aisée qu’en numérique mais avec une méthode éprouvée depuis plus d’un siècle, on arrive à produire des images très intéressantes. Je ferai prochainement une sortie photo avec le Solida pour vous montrer ce dont il est capable.

Vous trouverez sur le site web de l’Atelier Argentique une mine d’informations qui vous évitera bien des écueils. L’Atelier de JP est l’un des rares sites web francophones où l’on peut se procurer une documentation très fouillée sur des appareils photos anciens plus ou moins connus, comme le Voïgtlander Vito CLR, le Zorki 4, le Ricoh KR 5 ou encore le Zeiss Ikon Contessamat. Les conseils vont bien au-delà du simple mode d’emploi. JP vérifie toutes les vieilles mécaniques qui passent entre ses mains et qui datent parfois d’avant-guerre. Il saura vous guider sur l’utilisation de chaque appareil qu’il possède. JP est un passionné généreux. Il n’est pas avare de conseils et échange avec plaisir avec les lecteurs de son blog.

Bonne chasse au trésor !

Ilford Pan F 50 ISO en pleine lumière