Durant des décennies, la pellicule Ilford HP5+ 400 a fait le bonheur de millions de photographes, amateurs comme pros, artistes ou simples fans du noir et blanc. C’est un film très souple qui peut supporter des écarts d’exposition importants et peut servir à traiter une grande variété de sujets photos. Beaucoup de jeunes lui reprochent son manque de contraste et préfèrent le rendu très dur d’une Rollei RPX 400.

Je ne suis pas d’accord. L’Ilford HP5 peut sembler un peu faible en contraste lorsque le temps est gris comme dans cette série de photo. Le truc, c’est qu’il faut éviter d’exposer systématiquement pour les ombres. Personnellement, je fais plutôt une lecture des gris moyens. Parfois, je sous-expose légèrement pour renforcer les noirs.

La façon de développer votre pellicule et le choix du révélateur aura aussi un effet sur le contraste ( comme pour tous les films d’ailleurs ) mais je pense que ceux qui incriminent l’Ilford HP5 passent par un labo. L’ilford HP5 offre aux retoucheurs une grande latitude au tirage. Il faut bien comprendre qu’il s’agit d’un film polyvalent qui demande à être travaillé en chambre noire, au scan ou dans Photoshop. L’Ilford HP5 offre plus de rendus possibles que d’autres émulsions, comme la RPX par exemple.

On entend souvent des affirmations erronées sur Youtube. Les jeunes prennent pour argent comptant les propos à l’emporte-pièce des youtubeurs non expérimentés. Vous devez vous forger votre propre opinion et ne pas vous laisser influencer trop vite par les tendances du moment.
J’ai commencé (1968 – 1969) par du HP3 puis du HP4; j’utilise toujours du HP5 (il y a un « plus » depuis quelques années); j’aime aussi la Tri-X (coûteuse) et le film FOMAPAN 400 (difficile de trouver meilleur « rapport qualité / prix »).
Aucun de ces films ne m’a jamais déçu ni trahi : je regrette toutefois (et profondément) l’abandon du film NEOPAN 400 par FUJIFILM : cette extraordinaire émulsion avait à mon sens les avantages du HP5 et de la Tri-X.
Aucun de ces films ne manque de contraste à la base, et les résultats dépendent (bien d’accord avec l’ami Fred) de l’exposition, du type de révélateur utilisé, de la rigueur de votre « chaîne de développement », et de la façon dont on agrandit les négatifs.
Les laboratoires font en général un bon travail, mais ne savent en général pas grand-chose des conditions de prise de vues du photographe.
J’ai un tableau (Excel) avec des temps de développement (ainsi que ma méthode de traitement des films – fichier Word) : c’est à toutes fins utiles et bien sûr sans frais (écrire à jfbonnin@live.fr).
Bonjour et merci beaucoup pour ce complément d’information. Ici, j’ai développé la HP5 dans du DDX de chez Ilford mais je ne suis pas fan. Je dois terminer le bidon avant que le révélateur ne soit plus efficace. Pour un résultat optimal, préférez un développement à l’Id-11. Référez-vous à la charte de développement Massiv Dev Chart téléchargeable sur smartphones : https://www.digitaltruth.com/devchart.php mais je parle peut-être dans le vide puisque je suis à peu près certain que les jeunes ne lisent pas les blogs et préfèrent regarder un tuto vidéo. Les photographes aguerris comme JF n’ont nul besoin de conseils.
Bonjour Fred merci les tuyaux pour la hp5 de la sous exposée . Non , non ,certains jeunes photographes consultent les blogs afin d’apprendre et d’échanger avec des photographes plus expérimentés 😉. Justement j’ai bientôt ma hp5 avec mon Nikon à la valeur nominale. Hâte de voir le résultat. Après je reconnais pour les développements je n’y connais rien , par manque de temps et de place je fais appel à un labo. Néanmoins ça serai intéressant de savoir avec quel révélateur il travaille. A bientôt