Processus simplifié du traitement couleur

Après chaque reportage photo, je passe un temps considérable devant mon ordinateur. Je ne suis pas le seul. Trier et sélectionner les images est une étape cruciale, il ne faut pas la négliger. En ce qui concerne le développement dans Lightroom, un Preset est appliqué à l’importation mais l’ensemble est rarement uniforme. Malgré le soin apporté à la prise de vue, le post-traitement des images est incontournable. Il y a toujours une lumière, un contraste à ajuster, une balance des blancs à équilibrer ou un cadrage à corriger. Il est difficile d’être juste à chaque fois, surtout pendant 10 à 12 heures de reportage en continu.

La raison d’être du numérique et des programmes informatiques n’est-elle pas de nous simplifier la vie et de nous faire gagner du temps ? Les fichiers jpeg ne peuvent-ils pas être définitifs et exploitables dès la sortie du boîtier ? Nos appareils photo valent une fortune et sont bourrés de technologies mais les images qui en sortent ne nous plaisent pas physiquement. Je ne parle pas de la compo ou de l’instant choisi. Je parle du rendu global. Il faut encore arranger, corriger, redresser…

On entend souvent dire que la qualité d’image du Sony ou du Fuji est époustouflante. Pourtant les fichiers passent quand même à la moulinette. Pourquoi devoir investir dans des ordinateurs puissants et des logiciels coûteux juste pour corriger des défauts ou améliorer un rendu trop neutre, sans saveur ? Ne pourrait-on pas gagner du temps en intégrant un mode de traitement d’images personnalisé directement dans nos appareils photo ? L’intelligence artificielle est déjà sur le coup mais cette solution n’est disponible que sur ordinateur a priori.

Nous, les photographes, sommes peut-être trop exigeants. Nous voulons marquer notre différence avec un rendu particulier. On pourrait se contenter des jpeg mais on ne le fait pas. Il faut les booster à coups de contrastes ou de « Color Grading ». Les jpeg du Canon EOS 5D MARK IV et du 6D MK II sont satisfaisants. Je pourrais décider de ne photographier qu’en jpeg et de les livrer tels quels au client après sélection. Le professionnel n’ose pas franchir le pas. Les prestations photos sont obligatoirement réalisées en RAW, au cas où il y aurait des erreurs trop importantes qui ne seraient pas rattrapables en jpeg. Pourtant, je travaille aussi en argentique. La marge d’erreur acceptable est encore plus étroite. Si l’image n’est pas bonne, elle est rejetée. En fait, il faudrait être encore plus vigilant au moment de la prise de vue, pouvoir paramétrer encore plus finement le style d’image une bonne fois pour toute et accepter le rendu des couleurs à la sortie du boîtier.

Les heures passées devant l’écran de l’ordinateur, c’est du loisir pour un photographe amateur mais pour un professionnel, c’est du temps qui pourrait être consacré à une autre activité lucrative ou à des rencontres.

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