
Il y a dans mes archives, des dizaines de films dont les photos n’ont encore jamais été publiées. Les films sont toujours développés et numérisés assez rapidement après la prise de vue mais dorénavant, je laisse murir les images un certain temps avant de décider de leur destination. Je redécouvre les photos prises à Lille cet été. Elles sont tellement éloignées des photographies que je réalise pendant les mariages.




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Bonjour Fred, toujours content de commenter tes articles. E te rejoins complètement sur le principe de laisser de côté ses photos quelques temps et de les regarder avec un œil frais. Certains appellent ce temps « le passage du sas » .Des photographes comme Graciela Iturbide ne regardent ses photos que plusieurs mois ou même plusieurs années après afin de les redécouvrir . Salgado a procédé de la même manière pour son livre Koweït au début il a juste publié quelques photos dans le NY Times ( en 91) bien des années plus tard il regardé ses planches contact pour l’élaboration de son livre alors qu’il les avait oubliés
Bonjour Jérôme. Merci pour ta fidélité. Malheureusement, nous ne sommes plus dans une époque où on laisse le temps aux choses de murir tranquillement. Il faut tout, tout de suite. Il suffit de regarder les utilisateurs de smartphones et consommateurs d’applis. « J’ai un résultat immédiat ». Et je ne fais pas mieux que les autres, je suis moi aussi impatient de voir le résultat. J’ai besoin de développer mes films assez rapidement. J’attends rarement plus de 72 heures pour les passer en cuve alors que je pourrais attendre une ou deux semaines. Par contre, j’aime bien me décider quoi en faire plus tard. Mais si j’avais été un artiste, peut-être que je procéderais comme Salgado ou Iturbide, Je ne sais pas.
Merci pour ta réponse Fred , effectivement l’époque ne permet plus un temps d’attente . Tout , tout de suite. Je ne pense pas que ce soit quelque chose de positif pour la photographie. Néanmoins dans certains cas c’est nécessaire comme dans le photojournalisme . Également dans la vente de presta comme la photographie de mariage , personnellement le pro m’aurait dit « attendez un an pour avoir votre album de mariés » , j’aurai fait la gueule . Après je te rejoins , je suis impatient de développer mes pellicules pour voir si mes photos sont techniquement bonnes et que le résultat me convienne ( en gros valider ou non la pellicule choisie pour mon projet). De plus être artiste photographe c’est une démarche personnelle libre à nous de partager nos photos quand on en a envie . Personne n’a a nous dire quand le faire. En tout cas l’idée de prendre son temps , à mes yeux , en photographie argentique cela a tout son sens.