Je vais vous livrer une astuce pour bien exposer une pellicule noir et blanc. Si vous ne disposez pas d’un posemètre ou si vous ne faites pas confiance à la cellule de votre boîtier, je vous conseille de suivre la règle du F/16. Le mode manuel va vous aider à obtenir à coup sûr une exposition correcte.

Le principe est simple. Il s’agit tout simplement de mémoriser un couple vitesse/ouverture. Cette méthode a fait ses preuves, je n’ai rien inventé. L’idée est de régler la vitesse sur une valeur proche de celle de la sensibilité du film : 1/125 pour un film de 100 ISO et 1/500 pour un film de 400 ISO. Quant au diaphragme, il devra être choisi en fonction de la luminosité ambiante. Théoriquement, un film de 100 ISO devrait être exposé à F/16 sous un ciel bleu, à F/11 si le ciel est voilé mais lumineux, à F/8 si le ciel est gris (couvert) et à F5,6 si vous êtes à l’ombre voire F/4 si vous n’êtes pas sûr. Dans le doute, il vaut mieux surexposer. Une fois la règle en tête, libre à vous de modifier la vitesse et l’ouverture pour une exposition équivalente.

Les photographies ici présentes ont été réalisées avec cette méthode sans tenir compte de la cellule du boîtier. Dans certains cas, la cellule peut être trompée par un arrière-plan trop sombre ou un contre-jour violent. La règle du F/16 permet d’obtenir une exposition juste. J’ai utilisé du film Fomapan. Les résultats sont toujours très bons quelle que soit la lumière en appliquant cette règle. Mais avec ce film noir et blanc, une vitesse légèrement inférieure donne un rendu encore meilleur. En général, l’appareil est réglé sur 1/60 et F/11 pour un film de 100 ISO quand le soleil est présent. Avec une pellicule 400 ISO, je suis très souvent à 1/320 (Nikon F100 ) mais je n’hésite pas à descendre au 1/250 si nécessaire. Cela revient en fait à exposer pour les ombres. Le développement en cuve est impeccable et le contraste reste beau. Retenez que ce sont des valeurs moyennes. Si votre ouverture est à F/4,5 au lieu de F/5,6, ce n’est pas grave. Les films encaissent bien la surexposition.

Aujourd’hui, le ciel blanc laiteux filtre le soleil et diffuse la lumière. Il n’y a pas d’ombre. L’exposition de la Fomapan 100 sera donc 1/60 – F/8 ou 1/500 – F/2,8. Bonnes photos.
Merci Fred c’est toujours très utile de revernir aux fondamentaux qui ont disparus de la mémoire des anciens…. toujours à l’écoute de ton blog passionant… alphilge Nova Scotia
Merci Alain. Mes amitiés aux habitants de la province de Nouvelle Ecosse.
Bonjour Fred merci pour tes astuces, à moi de les mémoriser et de les appliquer. Ce que je me rends compte c’est qu’auparavant en numérique je faisais confiance à l’histograme , avec l’argentique et ces règles je peux me concentrer sur le plus important : la prise de vue
Bonjour Jérôme. La règle est facile à adopter. Il suffit de faire l’expérience avec une pellicule complète. Par temps clair / ciel lumineux à F/11 et à l’ombre à F/5,6. La vitesse ne devant pas dépasser la sensibilité du film. Du côté numérique, je considère l’histogramme comme une indication utile en de très rares occasions. Il ne doit pas dicter sa loi. Une scène nocturne doit montrer un histogramme bien à gauche ( pour les utilisateurs Canon ). Les nouveaux hybrides ont cet avantage de montrer le résultat de l’exposition directement dans le viseur. On peut oublier l’histogramme. Avec mes EOS 5D MKIII, je ne regarde presque jamais l’histogramme, je n’en ai tout simplement pas le temps, sauf pour l’image test juste à la cérémonie religieuse avant l’entrée des mariés dans l’église. Si je m’amuse à ouvrir les fichiers enregistrés à chaque fois, je passerais à côté de beaucoup de moments intéressants, c’est sûr.
Bonjour Fred merci pour ton retour, néanmoins j’ai 1 question : on m’a parlé de mesurer la lumière sur les ombres , kesako? Sinon j’ai regardé la vidéo de Klass Clement , pas mal du tout , ses photos me font penser à Doisenau et koudelka par moment. C’est étrange qu’il ne soit pas davantage connu. A très bientôt . Ps: pas mal la refonte du blog c’est plus agréable comme ça.
Oui, effectivement, mesurer la lumière sur les ombres revient à pointer la cellule vers les zones sombres d’une scène. Si tu as un reflex avec cellule intégrée, tu évites les hautes lumières pour évaluer l’exposition. Avec un posemètre à main, on se place à l’ombre pour effectuer la mesure. Ainsi, on évite les noirs bouchés, on a bien plus de détails dans les ombres. Mais cette méthode est surtout valable pour celles et ceux qui tirent leurs photos sur papier.
Hello Fred, oui c’est un laborantin qui m’a parlé de ça , en fait si je comprends bien il faut une cellule à main . C’est un conseil que je prends en compte car mon souhait c’est de tirer mes photos à l’agrandisseur. De plus cet après midi j’ai utilisé mon f301 avec la Lomo j’ai suivi tes conseils de réglages, j’ai vraiment l’impression de tout recommencer mais quel plaisir à utiliser ce boîtier, super viseur , objectif clair , bague fluide rien à voir avec mon d7100 un pur régal même si je me perds encore sur les touches.
Si la cellule du Nikon fonctionne, le posemètre n’est pas indispensable.
Et merci pour la refonte du blog. Je voulais un thème plus convivial pour la partie articles afin que les lecteurs puissent naviguer un peu plus aisément. Ce n’est pas toujours facile de retrouver d’anciens billets. J’espère que cette nouvelle mouture permettra à tous de trouver les infos souhaitées.