Le Nikon D750 a largement fait ses preuves maintenant. Il est capable de produire de superbes couleurs et c’est ce qui m’intéressait en premier lieu. Je me suis dit que ce petit boîtier pourrait accompagner le Nikon F100 sur des projets spécifiques que j’aurais autrefois réalisés en argentique. Le F100 reste dédié au noir et blanc et le D750 remplacera en quelques sortes les pellicules couleurs devenues bien trop chères à mon goût. Je possédais déjà un Nikkor 35 mm F1,8 G dont l’AF est très efficace et un Nikkor 50 mm F1,4 précis également mais bien plus lent. J’envisage aussi l’achat d’un Nikkor 24-70 F2,8 G ED pour couvrir les shootings mode en extérieur. Bien qu’il soit extrêmement lourd, c’est à mon sens l’objectif idéal pour ce type de travail.
Première prise en main du Nikon D750
Je suis agréablement surpris par la maniabilité du D750. Il est tellement léger et compact que j’avais l’impression de tenir le regretté Canon EOS 30v. Le Nikkor 35 mm F1,8 G s’est montré véloce et n’a jamais manqué sa cible. J’ai paramétré le bouton d’enregistrement vidéo pour un accès rapide au réglage de la sensibilité et modifié le comportement du bouton AE-L/ AF-L pour une mise en mémoire de l’exposition seule, une habitude de travail héritée du Canon EOS 3. Le nombre restreint de collimateurs comparé au Canon EOD 5D MKIII ne me gêne pas. Je dois dire que le Nikon D750 est un très bon appareil photo. Je comprends son succès auprès des photographes mariages à l’époque de sa sortie. Récupérer des sous-expositions de 3IL voire plus ne dégrade pas la qualité d’image contrairement au 5D Mark III. Le D750 me sera utile dans les ambiances nocturnes. Le déclencheur n’est pas aussi discret que le 6D mais je ferai avec.

La colorimétrie du D750
J’aime beaucoup la colorimétrie de ce petit Nikon. Les teintes chaires me semblent plus naturelles qu’avec les reflex Canon. En tout cas, les images n’ont pas besoin d’être énormément retravaillées en post-production si on veut un rendu réaliste. Je regrette toujours de ne plus travailler avec de la pellicule couleur comme la Kodak Portra. Les images du D750 ne sont pas comparables aux images argentiques. Le rendu est très différent. Mais la bonne dynamique du D750 me rappelle sur certains aspects le style de photos que j’aimais faire il y a dix ou vingt ans. La balance des blancs automatique gère très bien les couleurs. Les images sont homogènes même quand on passe de l’ombre à la lumière. J’apprécie les teintes chaudes du mode AUTO2. La colorimétrie du D750 me fait gagner un temps précieux.
Je n’ai pas besoin d’investir dans un D850. Selon moi, les appareils actuels délivrent tous des images de qualité. La différence se fait sur le terrain avec de bonnes idées et une bonne lumière. Le poids plume du D750 et la précision de son autofocus font que j’ai eu beaucoup de plaisir à travailler avec cet appareil et le 35 mm Nikkor lors du festival indien à Lille. Le D750 est resté dans ma main plusieurs heures sans que je m’en rende compte. Ce qui n’aurait pas été possible avec le 5D Mark III et le 35mm F1.4.
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