La Citadelle avant la tempête

J’aime beaucoup photographier les vieilles pierres de la Citadelle Vauban à Lille. Ce qui me fascine, c’est la végétation qui a pris le dessus sur les remparts. Quand le soleil est au beau fixe, j’adore comment les ombres des arbres agrippent les murs de la forteresse. Sous un épais brouillard, l’enceinte militaire devient inquiétante mais totalement inoffensive quand elle est frappée par les rayons du soleil. Ce jeu d’ombres et de lumière offre de bonnes photos en noir et blanc. Je ne suis pas retourné à la Citadelle après la tempête. Je ne sais pas s’il y a des dégâts. Il faudrait y refaire un tour avec un grand angle et pourquoi pas des pellicules couleurs.

Cette photo a été prise avec le Minolta X700 et son 50 mm Rokkor F1.7. J’ai exposé la Fomapan 100 à 200 ISO pour lui donner encore plus de peps et de contrastes. L’exposition est calculée dans la lumière. À 200 ISO, j’ai choisi une ouverture à F11 et une vitesse de 1/250. J’aurais pu fermer le diaphragme à F16 ( comme on le ferait en paysage ) avec une vitesse à 1/125 mais je n’avais pas une position très stable et le vent n’aidait pas non plus. En procédant de la sorte, j’obtiens un contraste dur. C’était mon intention. La prochaine fois que je photographierai la Citadelle en noir et blanc, j’appliquerai une autre méthode si la luminosité est insuffisante. J’exposerai une pellicule noir et blanc 400 à 800 ISO tout en réduisant les contrastes au développement. On peut varier les rendus presqu’à l’infini en argentique en utilisant des films, des filtres de couleurs ou des révélateurs différents et en jouant sur les temps de développement. C’est ce qui est intéressant en photographie. À la fin du compte, on passe un bon moment et on oublie les soucis du quotidien.

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