J’ai besoin de garder une certaine simplicité dans ma façon de fonctionner en argentique. Je ne veux pas être préoccupé par le matériel, les sacs, les accessoires et j’en passe quand je suis en reportage pour un client. Je dois rester concentré sur mon sujet et avoir constamment à portée de main les bons outils. Je pense sincèrement que cela ne sert à rien d’être suréquipé. L’important est de donner le meilleur de soi-même. En argentique, j’évite les complications. Je ne cherche pas les effets qui en jettent plein les yeux quand je réalise un portrait. La personne que je photographie compte beaucoup plus que la technique.

Dans mon cas, l’utilisation du matériel photo doit être simplifiée au maximum sinon je risque de m’éparpiller et d’être déconcentré en réfléchissant au choix du matériel pour les prises de vues suivantes. D’ailleurs, j’ai établi une règle : un boîtier = un objectif. J’utilise un équipement photo argentique réduit à l’essentiel qui me permet de rester présent dans l’action. Auparavant, je fonctionnais avec deux Canon EOS 3 et quatre ou cinq objectifs très performants mais je perdais un temps incroyable à monter, démonter les lentilles et je loupais des instants précieux. Aujourd’hui, seulement deux objectifs me suffisent : le Canon 28-70 L depuis peu associé au Canon EOS 3 et un Nikkor 50 mm F/1,4 monté sur un Nikon FM2n troqué contre un Canon EOS. Ces deux objectifs offrent un éventail de possibilités très large. Je peux couvrir plusieurs situations avec un minimum de matériel tout en restant efficace. Le Nikon nécessite une autre méthode de travail que le Canon doté lui de l’autofocus mais cela ne me dérange pas. Je suis habitué à faire la mise au point manuellement.

Pour l’instant, je conserve le Canon EF 28-105 II USM car il me permet de faire tourner l’EOS 33 pendant les sorties photos loisirs. C’est un zoom à usage amateur mais il me rend bien service quand je photographie dans les rues de Lille le dimanche matin. Là aussi, je préfère un équipement photo simple et le moins encombrant possible. Le Nikon FM2n aussi est très peu encombrant mais je le considère avant tout comme un outil de travail. Il n’a pas vocation à être trimballé de gauche à droite en promenade. Il possède toutes les qualités que demande un photographe professionnel : fiabilité, robustesse et performances. Très compact, il peut se glisser dans une sacoche déjà bien remplie lors des reportages mariages. C’est un boîtier léger que je peux garder autours du cou un long moment sans ressentir de gêne. Son objectif lumineux facilite les prises de vues en soirée quand l’autofocus devient inopérant. En argentique, je peux faire l’impasse sur le téléobjectif ou le très grand-angle mais s’il y a bien une focale dont je ne pourrais me séparer, c’est bien le 50 mm.

Portraits couleurs argentiques avec le Canon EOS 3 et une pellicule Fuji X-Tra 400
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