De temps à autres, il m’arrive de pondre une idée farfelue. La dernière en date était de tout photographier en noir et blanc argentique à 800 ISO, quelle que soit la luminosité. Pourquoi 800 ISO ? Il n’y pas de réponse. Juste une envie. Régulièrement, je me lance un défi technique qui n’en est pas vraiment un, histoire de sortir de la routine. C’est en réalité un prétexte pour pratiquer l’argentique autrement sans avoir à chercher un sujet à photographier. Je devrais plutôt parler de quête d’inspiration par le biais de la technique. Je fabrique un thème de toute pièce qui n’a pas vraiment de sens, juste pour voir.

Cette série a été réalisée avec une pellicule Kentmere 400 exposée à 800 ISO. La vitesse d’obturation a tout simplement été doublée. Si la cellule indique une vitesse de 1/60, il suffit de passer au 1/125. Il faudra alors le préciser au labo qui devra allonger le temps de développement. D’habitude, on pousse un film parce que l’on manque de lumière. J’applique ce principe en reportage photo mariage lorsque je ne veux pas perturber un discours en soirée avec un flash qui crépite. Là, rien ne le justifiait. Toutes les scènes auraient pu être photographiées à la sensibilité nominale du film. L’avantage, c’est de pouvoir déclencher en intérieur comme en extérieur ou en journée comme en soirée avec le même film. À 800 ISO sous le soleil, on peut fermer le diaphragme à F16 tout en gardant des vitesses élevées. La même opération aurait pu être faite à 1600 ou 3200 ISO, voire plus s’il n’y pas trop de lumière. Le principe reste le même. Le rendu est différent.

Tester une technique ou inventer un jeu qui peut sembler puéril permet d’explorer de nouveaux horizons et de progresser en photographie. Il ne faut pas se contenter de trouver des réponses toutes faites sur le net et dans les forums. Il vaut mieux expérimenter soi-même et apprendre de ses erreurs. Ici, je me suis amusé à photographier dans des conditions de luminosité très différentes avec une sensibilité de 800 ISO. C’est un jeu certes, mais on découvre parfois des choses intéressantes en procédant de la sorte. La prochaine fois, ce sera peut-être une séquence de prises de vues avec un filtre savamment détérioré ou des photos de paysages sans objectif, je ne sais pas encore. Ce qui est sûr, c’est que je continuerai à m’aventurer dans des domaines éloignés de la photographie de mariage et de portrait. On en apprend tous les jours, même après des dizaines d’années d’expérience.

Si la photographie argentique vous tente, sachez que je propose des stages de prises de vues avec un reflex argentique dans les rues de Lille. Contactez-moi pour en savoir plus sur ce cours pratique.
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