J’ai inscrit de nouveaux projets dans mon carnet. Les idées fusent mais j’avance à pas de loup. Actuellement, je travaille avec plus de grain en noir et blanc argentique, d’où les traitements poussés et les pellicules TMAX P3200 que vous voyez défiler. Je sors plus souvent le soir et avant les premiers bouchons matinaux. Je déteste la cohue. Parfois, je repense à ces années de salariat. J’ai oublié ce que c’est de travailler pour un patron.

Il n’y a pas si longtemps, je racontais ne jamais photographier les oiseaux. La preuve.
Je n’ai jamais autant apprécié le grain en noir et blanc argentique depuis que le numérique ait atteint son apogée. Le grain en noir et blanc argentique marque la différence avec mes images numériques propres et lisses. Sur tirage papier, mes clients arrivent à voir la différence. Mais parfois, on a du mal à faire la distinction entre une Fuji Acros 100 et les fichiers d’un Fuji X100f. Le rendu est bluffant. Le grain en noir et blanc argentique reste un rempart aux imitations.
Le souci ce sont les écrans des tablettes et des téléphones qui gomment les caractéristiques d’une pellicule argentique et nuisent aux nuances de gris réduites à peu de valeurs.
Je pense que tu devrais « t’amuser » à faire tes développement argentiques toi même. C’est le moyen de travailler le grain : température, agitation, dilution. Je suis sûr que tu t’amuserai. Tu pourrais obtenir « ton » grain propre. C’est pas le bout du monde.
C’est sûr que l’aspect lissé de l’argentique défie les lois de la photo. Les gens aiment le maquillage…
Tu as entièrement raison Patrice et un jour je m’y remettrai. D’ailleurs, tu pourrais me coacher au stand dev par exemple. Pour l’heure, la chimie n’est pas ma priorité. Je dois reconstituer un éclairage de studio digne de ce nom pour attaquer de nouveaux marchés, ça urge.
Le grain en photo N/B ce sont les craquements des anciens vinyles, parfois un rien agaçant mais quelle musicalité ! Là, rien n’est compressé, la forme est pure, comme le son, il y a de la « matière » à voir, presque à toucher (je sais, c’est pas bien mais moi j’aime toucher une œuvre, délicatement mais pour m’imprégner de sa force et mieux la comprendre).
Si je peux comprendre la remarque de Patrice, je suis comme toi, pas de labo à la maison et si j’ai tiré dans le temps, la patience me manque aujourd’hui pour y arriver. J’explique à mon labo ce que je veux et on recommence si ça ne va pas.
Ceci étant, j’aime beaucoup ces photos, pleine de mouvements.
Merci JP. Ne pas dépendre d’un labo et mettre sa touche personnelle dans un développement qui finalise presque l’image à notre goût, c’est le pied. J’ai actuellement un peu plus de temps devant moi. Je pourrais m’y consacrer en attendant que l’agenda se remplisse à nouveau mais ma compagne est contre. La popotte, c’est pas mon truc non plus. C’est comme Lightroom, ça me gave. Je trouverai bien un moment et un lieu pour traiter mes films à ma sauce en cachette. Pour l’heure, je suis plutôt en recherche de clients.