Un nouveau Leica argentique en construction

Selon les rumeurs qui courent à travers le net, la firme Leica aurait en projet de fabriquer un boîtier argentique type M6 mais moins cher. Si c’est avéré, ce serait une excellente nouvelle pour notre petit monde argentique. Cela confirmerait que les grands acteurs de la photo ont conscience de cette nouvelle vague de passionnés de photo argentique qui monte depuis quelques années. Même si le célèbre fabriquant allemand a pour objectif de faire parler de lui et de profiter temporairement d’une niche, ce serait un message positif pour tous les argenteux. Nous aimerions que l’aventure puisse se poursuivre encore quelque temps. Peut-être aussi, mais c’est encore moins sûr, que les marques comme Kodak Fuji et Ilford seront incitées à maintenir leur production de films et pourquoi pas en créer d’autres ou remettre en route des séries abandonnées. Selon le site Kosmofoto, Kodak envisage de relancer des références de pellicules arrêtées et/ou pourrait en produire de nouvelles. On pouvait déjà se réjouir de la présence de marques françaises sur le marché de la pellicule avec d’excellents films comme la Bergger Pancro 400 et les films atypiques Washi, une merveille pour les photographes qui ont l’âme d’un artiste.

Tout ceci n’est que supputation mais engendre de l’espoir. Il n’y a pas que l’image en elle-même qui compte pour le photographe argentique. Il prend plaisir à manipuler les vieux boîtiers qui tournent encore comme une horloge, à développer lui-même ses pellicules dans une soupe maison soigneusement préparée et de tirer sur papier ses images préférées selon une méthode personnelle . C’est tout un processus complexe ( mais pas forcément compliqué) que l’on élabore au fil des ans et auquel on tient. Si je devais arrêter de travailler en argentique à cause de la rareté des produits ou des prix prohibitifs, je ferais sans. Mais d’un point de vue personnel, je serais triste de ne plus photographier juste pour le plaisir. Le numérique n’a jamais su provoquer le même sentiment. Pour en revenir à cet hypothétique boîtier Leica argentique, je veux y croire. Des petits malins ont bien réussi à vendre massivement aux jeunes attirés par le hors piste de la photo argentique des jouets en plastique à plus de 200 euros pièce. Les férus du M6 ne seront peut-être pas du même avis et parleront d’un boîtier au rabais. En tout cas, si cela arrive, les commentaires et les critiques iront bon train.

Voici ma source : https://kosmofoto.com/2020/12/leica-planning-cheaper-film-camera-for-2021/

13 commentaires sur “Un nouveau Leica argentique en construction

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  1. Bonjour Fred.
    Tous mes vœux de santé, bonheurs et de reprise professionnelle en 2021.
    Nous avons les mêmes sources d’information… 🙂
    Le chat sur youtube avec des acteurs de l’activité photographique argentique, dont Kodak, Jobo,
    Il y a de la demande, y compris chez la jeune génération. C’est plutôt bon signe.
    Olivier

    1. Merci Olivier pour ta fidélité et tes messages d’encouragement. Je te souhaite une excellente année. Oui, la demande est là, j’espère que Fuji Ilford et Kodak ne vont pas déconner.

  2. Tiens Leica se réveille ? En 2006 la Carl Zeiss AG a lancé le Zeiss Ikon ZM, superlatif au Leica M7 mais l’aventure s’est arrêtée en 2012. Ledit M7 lui a survécu jusqu’en 2018, tandis qu’en 2015 Leica lançait le Leica M-A sans cellule, qui succédait au Leica MP (2003), le dernier « vrai » Leica basé sur le M6 (ça va, vous suivez toujours ?).
    Bref, tout ça pour dire que finalement c’est bien du marketing car les appareils, ils les ont dans un fonds de tiroir et qu’ils peuvent nous les sortir vite fait – bien fait avec un minimum de cosmétique « moderne » (quoique chez Leica ce mot est toujours un gros mot).
    Mais saluons toutefois le fait que ce soit une marque historique, si pas LA marque historique qui ait envie de relancer le film argentique, qu’un certain Oskar Barnak a « inventé » en 1913.
    Serait-ce de bonne augure pour croire que le film n’est pas mort ? Et si les Japonais leur emboitaient le pas, en remettant en route quelques beaux boitiers argentiques, abordables, c.-à-d. à peine plus chers que leurs homologues qui sont vendus en occasion de nos jours, car je refuse de dépenser plus de 500€ quand je peux trouver un Canon Eos 3 pour moins, ou un Nikon F5 dans ces eaux là.
    Ah, les bonnes résolutions des débuts d’année …

      1. Oh, je ne suis pas non plus un spécialiste mais j’en ai acheté quelques uns pour me faire une opinion, que je te résume : un des derniers Leica « visant », le Leica IIIf (pour flash) est sans doute le plus agréable de ces vieux appareils à manipuler (avec le Leica IIIg qui fut encore fabriqué après le M pour plaire aux inconditionnels de ces modèles). Toutefois, en vous attendez pas à un « beau viseur » car il y en a deux en fait : le viseur proprement dit et la fenêtre du télémètre. Pas facile, vaut mieux utiliser le système du zone focus (préétablir sa zone de netteté). Puis vint le M3, qui révolutionne le confort de visée et enfin toutes les vitesses en un seul bouton, c’est certain mais qui s’obstine à garder un chargement par la semelle. Les fenêtres sont collimatées, c.-à-d. que vous voyez le cadre de votre photo selon la focale envisagée : 50 – 90 135mm. En deçà, il faut prévoir un appendice qui se place devant le viseur ou qui se monte sur la griffe flash pour voir son cadre. Pas toujours pratique. Puis vint le M2, soit disant simplifié mais qui avait la bonne idée lui d’embarquer le collimatage pour le 35mm. Et puis la saga s’emballe pour venir buter, en 1973, sur le M5, le vilain canard de la bande. Au demeurant un excellent appareil et qui est le premier à embarquer une cellule TTL mais comme la miniaturisation n’est pas encore parfaite pour l’électronique ajoutée, il est hors du « canon » de l’étalon M3. Les mauvaise langues disent qu’il failli coûter la vie à Leica … qui redémarra grâce à sa filiale canadienne, qui relança un certain M4 et la firme pu renaître. Les meilleurs télémétriques argentiques sont à mon sens le M5 (si, si), suivi par le M6 et le M7. Mais je vous invite à parcourir le site http://summilux.net/ qui est une mine de renseignements incontournable.

        1. Voilà une histoire de la marque a priori bien résumée. C’est très instructif. Je te remercie d’apporter tes lumières sur les principaux Leica argentique. Je ne pense pas m’investir dans le télémètre, en tout cas pas tout de suite. J’ai encore besoin d’une visée reflex et parfois de l’autofocus, vu ma spécialisation. Mais pourquoi pas essayer un jour un M5 quand je n’aurais plus de commandes portraits.

  3. Le fait que ce soit Leica fera toujours gazzer…Derrière la marque, il y l’esprit et surtout celui des utilisateurs qui ont fait l’histoire de la photo et de la marque. Pourquoi d’autres n’ont-ils pas plagiés au plus près ? Les Japonais en sont très friands (du Leica M) mais c’est marketing (copier l’Europe). Pourvu que cela maintienne la fabrication des films…

  4. Outlook: Smartphones now have great built-in cameras, to the point that the demise of the non-professional, non-FX/mirrorless digital camera can be foreseen. Top-line (and very expensive) digital FX/mirrorless cameras will continue to have their adherents. But like vinyl LP audio recordings, the appreciation of the truth of the analog world is starting to re-emerge after the initial flood of digital wonderfulness. And I’d wager that similar to the audio world, those who tend to prefer an analog format will be willing to spend the money to satisfy their aesthestic senses. I hope there is a sufficient market for an « M6 » among the RF crowd; it means that for the rest, a small mechanical SLR that can access a multitude of old and new glass might follow. Could we someday see a descendant of the Nikon FM? (No point in 35mm point-and-shoots like the marvelous Olympus MJU cameras since that crowd will always use their cell phones….).

    1. Alors si Nikon se remettait à fabriquer un successeur au Nikon FM ou FM2, j’en serais le premier ravi. Voilà un appareil qui me plairait pour ma retraite au bord de mer.

      1. J’ai un ami qui travaille chez Nikon et en ce moment la priorité c’est de sauver la boite, les ventes s’effondrent (merci le téléphone portable) et les perspectives économiques ne sont pas rassurantes surtout quand on connait la façon très pragmatique des japonais pour gérer un marché (cf. Fuji qui ne cesse de réduire son catalogue de film). Vis à vis de Leica autant je déteste cette marque pour ce qu’elle symbolise et pour avoir mis la main sur Sinar, autant j’ai encore des frissons en repensant au jour où j’ai collé mon œil dans le viseur d’un MP. Moi qui n’avais connu que les télémétriques japonais des années 70-80 ça m’a fait bizarre, c’est un vrai choc culturel, il n’y a pas d’autres mots pour le décrire. Mais bon mettre le prix d’une bonne chambre 8×10 dans du 35mm très peu pour moi. Sinon, oui, Bonne année ! 🙂

        1. Je te souhaite une excellente année et merci pour ton intervention. Entre une chambre et un télémétrique 24×36, tout un mode les sépare.

        2. Oui, le grand format c’est le portrait avec une grande mise en scène, les photos techniques très pointues genre architecture et autres et bien sûr les paysages très maitrisés. Par contre pour fixer l’instant rien ne vaut un 35mm. C’est un autre outil, un autre langage photographique qui fait qu’aujourd’hui encore je glisse de temps à autre mon X700 dans ma sacoche. 🙂

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