C’était une journée agréable malgré le vent. La mariée m’avait demandé si je pouvais réaliser une séance photo sur le sable. Rien ne pouvait plus me faire plaisir. C’est bon de quitter la ville le temps d’un shooting. Trop de séances couples se déroulent dans un parc. Quand les mariés acceptent de prendre « le large », je suis ravi. Ce qui l’inquiétait, c’était de savoir si j’allais être en capacité à photographier en noir et blanc argentique.
Heureusement, il n’y a aucune raison de refuser un travail en argentique sur le sable. Le matériel n’est pas plus sensible qu’un appareil numérique. Il faut juste faire un peu attention. À cause du vent, j’ai décidé de ne pas changer d’objectif temps que je n’étais pas à l’abri. L’idéal dans ce cas de figure, c’est de disposer de deux boîtiers avec deux focales différentes : un 35 et un 85 mm par exemple. Cette fois, je n’avais qu’un seul Canon EOS 3 avec moi. Presque toutes les photos ont été prises au 85 mm.
Nous avions 45 minutes devant nous pour emballer une série de 30 images. C’est à la fois suffisant et trop court. En numérique, il est facile d’enchaîner plusieurs vues du couple avec des angles différents. Il suffit de les faire marcher et de leur demander de se sentir libre de leurs mouvements, de se regarder, d’échanger un baiser ou de se prendre dans les bras. En un tour de main, on se retrouve avec une quinzaine d’images exploitables. En seulement une demi-heure, la carte mémoire contient facilement plus d’une centaine d’images parmi lesquelles le photographe aura tout loisir de faire un choix. En argentique, j’aime prendre le temps de la réflexion, faire attention à la lumière et à l’attitude du couple. Je produis peu. Ici, je me suis limité à 3 pellicules pour au final livrer 30 images. En général, le ratio est d’environ 10 bonnes photos par pellicule de 36 poses. Il n’y a pas de challenge mais le client doit en être conscient. La séance ne peut pas être bâclée et en même temps il faut respecter un planning ou l’emploi du temps des mariés.
Eh bien c’est super réussi, rien de surexposé ou sous-exposé.
Est-ce que tu te contente de la mesure d’exposition de ton appareil ou bien prends-tu le soin de faire une mesure d’exposition avec une cellule ?
Merci Olivier. En fait, je me simplifie la vie. Règle du F16 pour aller plus vite et tout en manuel.
Comme quoi, les bonnes vieilles recettes ont toujours du bon ! 🙂
Oui, ça marche à tous les coups si la lumière est présente. On finit par oublier la problématique de l’exposition sauf à contre-jour.