La question devrait être posée en sens inverse : quelle pellicule noir et blanc choisir pour tel ou tel sujet photo ? En principe, chaque pellicule noir et blanc est plus ou moins préconisée pour un usage particulier. Mais mon expérience me prouve que l’on déroge souvent à la règle. Si le grain fin et les belles nuances d’une Ilford Delta 100 la destinent à la photographie de portrait, ne pourrait-on pas préférer de la Kodak Tri-X poussée à 1600 ISO ?

En cette fin d’année, je fais l’inventaire des films qu’il me reste en stock. Parmi les classiques, Il y a entre autres de la Fomapan 200 et une Ilford RPX 25. Ce sont des pellicules noir et blanc que je n’emploie pas lors des mariages ou des commandes portraits. Elles sont trop spécifiques. Il faudra les utiliser avant qu’elles ne soient périmées. La RPX 25, avec sa sensibilité nominale de seulement 25 ISO, est une pellicule à part qui demande de la lumière. Je m’étais promis de l’exposer cet été mais mon agenda en a décidé autrement.

En regardant les différentes émulsions conservées à l’abri de la lumière et de l’humidité dans un coffret en bois, je me suis posé cette question : quel sujet photo vais-je pouvoir traiter avec ? Devrais-je attendre les belles lumières pour utiliser les 100 ISO de la TMAX ou réserver La Kodak P3200 pour les sorties nocturnes urbaines ? Mais pourquoi attendre des conditions optimales pour photographier en noir et blanc avec telle ou telle pellicule ? Pourquoi ne pas tout simplement prendre ce que l’on a sous la main ?

Il est parfois intéressant de traiter un sujet en noir et blanc avec une pellicule différente de celles qu’on a l’habitude d’utiliser. Cela peut devenir un défi technique ou artistique. Il faut alors changer ses habitudes. C’est l’occasion de penser la photo autrement et d’ouvrir éventuellement les portes de la créativité.

Photographe argentique dans le Nord de la France, passionné par le noir et blanc sur pellicule et la photo de portrait. Il m’arrive encore de photographier dans les rues de Lille.
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J’ai couvert un beau mariage à Tournai à la fin de l’été. Forcément, l’appareil photo argentique a fait son apparition dès les préparatifs. Lire la suite Mariage à Tournai en argentique et au 50 mm
Les dernières photos noir et blanc avec mon Olympus OM2n et une Kodak Tri-X
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Vaste sujet, Fred… Je me souviens d’une Kodak de 32 Asa, la Pan F je crois, je l’utilisais en professionnel pour faire des repro que j’inversais en diapos N/B !
Il y avait une Kodak de 100 Asa, en 120, qui faisait des ravages pour les portraits. Tout cela développé fin, SVP !
A chaque pellicule son utilisation disait-on. En professionnel, c’était la satisfaction du donneur d’ordre qui comptait d’abord…
Pour ce qui de l’art ou du ressenti artistique, la porte est grande ouverte aux expériences. Le grain par temps de brouillard, ça match bien. Souvent, on a tout simplement pas le choix de la sensibilité. Reste alors le développement où l’on peut faire beaucoup.
Il n’y a donc pas de règle quand il s’agit de se faire plaisir.
Keep shooting !
P.