Les reportages photos de mariages en noir et blanc argentique, c’est terminé pour 2019. Le bilan est très positif cette année encore. Les mariés sont enchantés du résultat et c’est le point le plus important pour moi. Il faut dire que la plupart des couples m’avaient choisi comme photographe officiel justement pour mon travail en noir et blanc argentique. C’est beaucoup plus simple si les clients étaient déjà sous le charme des photos à l’ancienne. Ils savaient à quoi s’attendre. J’ai aussi couvert quelques mariages sans apporter une seule pellicule. Tout le monde n’est pas demandeur de photographies noir et blanc de ce type et je peux le comprendre. Dans ce cas, tout le reportage est effectué en couleur numérique.
Sur le plan technique et organisationnel, travailler à la fois en numérique et en argentique n’est pas toujours simple. Cela demande de la méthode et pas mal de matériel. Cette année, j’ai voulu changer ma façon de procéder par rapport aux années précédentes. Auparavant, je travaillais avec une seule émulsion que j’exposais à des sensibilités différentes en fonction de la luminosité ambiante. J’ai embarqué de la Kodak TMAX 100, de l’Ilford HP5 et de la TMAX P3200. Cela m’a plutôt compliqué la vie. Trop de choix. C’est une perte de temps, sans compter les variations dans les rendus. J’ai aussi perdu du temps en voulant inter-changer les objectifs sur les deux reflex argentiques. C’est une chose que je ne ferai plus. Je reviens à ma formule d’avant : un boîtier, une focale, une pellicule.
Je conserve le principe du boîtier de rechange. En cas de panne ou de casse, je suis toujours en mesure de poursuivre le reportage. Je ne me vois pas annoncer à mes clients en plein mariage l’arrêt des prises de vues en argentique parce que l’unique reflex argentique est tombé en rade. Chaque objectif cité plus haut a son utilité en reportage mariage. Même si les trois quarts des photos sont réalisées au 35 et au 50, les deux zooms stabilisés me rendent de fiers services à la mairie, à l’église et parfois au parc.
Je pense qu’en numérique, il est bon de varier les focales tout au long d’une journée de reportage. Mais en argentique, ce n’est pas vraiment nécessaire. Une ou deux focales fixes suffisent. Avec le 50 mm, je reste concentré sur les expressions, les bons moments. En numérique, on s’attarde aussi sur les gens mais il faut en plus montrer la magie du lieu, les accessoires des mariés ainsi que la décoration de la salle de réception en détails, photographier les groupes d’invités … Ce travail de reportage complet nécessite différents objectifs. Alors les sacs photos sont bien remplis : deux flashs manuels, un flash TTL, 24-70, 70-200, 35, 50, 85 mm, deux boîtiers numériques, deux boîtiers argentiques, harnais, accessoires et bien sûr les films noir et blanc.
Grâce au harnais, je peux porter un 24 x 36 argentique d’un côté et un 24 x 36 numérique de l’autre. Bien que mon process soit bien rodé, il faut tout de même jongler entre pellicules et cartes mémoires. L’exercice n’est pas évident. Pendant longtemps, j’avais du mal à concilier les deux. Soit je photographiais en numérique, soit en argentique. Chaque médium était cloisonné dans un cadre précis. Puis, j’ai commencé à alterner numérique et argentique de manière instinctive. L’argentique et le numérique ne sont pas incompatibles. Je dirais même que les deux médium se complètent.
Je suis content, déjà plusieurs mariages réservés en 2020 se feront en partie en noir et blanc argentique. Je pense que la formule intéresse encore quelques couples à la recherche de photos dans un style différent. J’espère que cela va continuer. Pour moi, l’idéal serait de tout produire en argentique, avec pourquoi pas quelques pellicules couleur.
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