
Voilà une photo que je n’oublierai pas. La mariée était extrêmement émue avant de se rendre à la mairie. J’étais tellement touché par ses larmes que j’ai failli perdre mes moyens. Il a fallu que je reprenne mes esprits avant de me remettre à photographier. Une fois dans la voiture, tout allait mieux. J’ai pris cette photo à la volée. Mes mains tremblaient encore.
En tant que professionnel, je ne dois pas me laisser submerger par les émotions. Mais parfois, nous photographes des moments de bonheur sommes confrontés à des situations délicates que l’on ne peut photographier. Je suis heureux de saisir des larmes de joie. Mais quand je suis face à des gens en peine, mon appareil photo est en berne.
Et pourtant on peut faire de belles photos avec des moments difficiles en restant respectueux de la personne bien sûr ! Les émotions agréables ou non font partie de nos vies et les photographier pour en témoigner c’est le lot des photographes. J’ai d’ailleurs beaucoup de respect pour les photographes de guerre, ça ne doit pas être simple à gérer…
Oui, ce doit être extrême sur le plan psychologique. Je n’aurais jamais su devenir photographe de guerre. Ils ont beaucoup de courage d’exercer ce métier. La photo de mariage à côté, c’est de la rigolade.
La photo est très belle, Fred, et puis ce sont des larmes de bonheur…
Merci Patrice. Malheureusement, c’était bien de la tristesse. La jeune femme venait de perdre son papa.
Un très beau portrait!
Merci beaucoup.