Kodak Portra 400 et règle du F/16

Quand je photographie avec de la Kodak Portra 400 par temps ensoleillé, j’applique souvent la règle du F/16. Mais cela ne signifie pas que l’ouverture du diaphragme reste bloqué à F/16.

Pendant que je photographiais les Miss, un gars me suivait à la trace. A chaque fois que je portais le viseur à l’œil, il était là à prendre des photos. Je suis resté poli mais il ne comprenait pas qu’il me gênait. Au bout d’un certain temps, se sentant plus hardi, il a commencé à engager la conversation. La lumière était trop forte selon lui. Il n’avait pas tord mais il faut parfois savoir s’en accommoder. Il essayait de trouver une solution tout en se plaignant.

Comme il photographiait en numérique, je lui ai conseillé de baisser les ISO au maximum. En fait, ce qui le dérangeait, c’était de ne pas pouvoir travailler à pleine ouverture. Alors, je lui ai demandé pourquoi vouloir photographier à F/2.8 avec une telle quantité de lumière ? F/8 me semblait convenable. Non, pour lui, les photos sont belles uniquement à pleine ouverture. Flouter l’arrière-plan passait au dessus de tout. Ok, mais dans ce cas, pourquoi ne pas apporter un filtre gris neutre ou pourquoi ne pas demander au modèle de se placer à l’ombre ? Visiblement, le jeune homme n’avait pas prévu de filtre pour atténuer la luminosité et n’osait pas s’adresser aux charmantes jeunes femmes.

Je ne comprends pas cette manie de tout photographier à pleine ouverture. D’accord, l’effet de flou est toujours sympa. Mais les photos de portraits sont tout aussi belles en fermant l’ouverture. Le principal est de respecter la lumière. Quand je photographie avec de la 400 ISO, là je devrais employer une pellicule d’une sensibilité de 100 ISO, il faut bien adapter l’ouverture à la luminosité et tant pis pour le bokeh. Sinon, la solution serait de basculer à 50 ISO et de prévoir un filtre qui fera baisser de quelques IL l’exposition.

Portrait réalisé avec le Canon EOS 3 + Tamron 28-75 F/2.8 XR DI + Kodak Portra 400

Lorsque je suis confronté à la lumière dure du soleil, notamment en plein été, je me réfère à la règle du F/16. Cette règle permet de s’affranchir d’une cellule de mesure. Avec cette règle, l’exposition est correcte Le mode manuel devient alors facile. L’ouverture doit bien sûr être positionnée sur F/16 et la vitesse dépendra de la sensibilité de la pellicule. Ici, il s’agit d’une Kodak Portra 400 ISO. La vitesse sera donc de 1/400 ( ou la valeur la plus proche soit 1/500 sur l’EOS 3 ). Si votre pellicule est une 200 ISO, choisissez une vitesse de l’ordre de 1/250. Mais rien ne vous oblige à rester bloqué(e) sur la valeur F/16. Vous pouvez décaler le couple vitesse / ouverture. Si vous décidez d’ouvrir le diaphragme un peu plus, il faudra juste augmenter la vitesse d’autant. En ouvrant le diaphragme de deux crans, vous augmenterez alors la vitesse de deux valeurs. C’est aussi simple que ça.

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