Au fil des années, je suis de plus en plus convaincu que le film argentique peut encore jouer un rôle important dans la sauvegarde et le stockage des photos. Quand on voit tous les soucis causés par l’informatique, le support analogique reste une excellente alternative. Les disques durs ne sont pas forcément fiables et obligent à pratiquer la redondance. On a pris l’habitude de tout numériser, documents, photos papier, films … Pourquoi ne pas transférer une partie de nos images sur bande analogique ?
Nous ne sommes pas paranoïaques mais force est de constater que nous sécurisons les sauvegardes à plusieurs niveaux. Déjà au niveau prise de vue, nos boîtiers enregistrent les fichiers simultanément sur deux cartes mémoires. Certains professionnels exécutent une première sauvegarde sur disque dur nomade immédiatement en cours de prestation. De retour à la maison, les photos sont copiées en cascades sur différents disques durs externes. Nous multiplions les supports et les lieux de stockage. Et c’est sans compter le cloud et les sites de stockage des images.
Tout à fait, Fred. Aucune sécurité de conservation, d’obsolescence des matériels (voir ce que sont devenues les K7 ou les disques informatiques) et leur péremption commercialement décidée (on voit déjà le résultat avec les appareils numériques et pas des moindres…). Pour ce qui est des supports photos : pas sûr que le plastique et les encres projetées résisteront au temps. Dans combien de temps n’y aura-t-il plus rien dans les bibliothèques, juste des supports vides ? On s’en fout, on vit au jour le jour et après nous le déluge ! L’essentiel : la rentabilité à court terme (pour certains). L’art, l’Histoire (la grande), tout le monde s’en fout ! Un peuple sans histoire, c’est un peuple sans avenir.
Je suis d’accord sur le principe, mais comment pratiquer au quotidien ?
Effectivement, au quotidien c’est loin d’être évident. Mais c’est la raison pour laquelle je ne compte pas abandonner l’argentique dans mon métier de photographe. Je conserve une partie de mon travail sur des supports numériques et une toute petite partie est enregistrée sur film argentique.
Les disques, qu’ils soient externes ou pas, ne sont pas une garantie de sécurité. Le matériels évolueront et rien ne dit qu’ils seront encore lisibles (ça a déjà été le cas).
Les films, bien traités et conservés dans d’excellentes conditions (humidité et lumière) peuvent avoir un siècle et peut-être plus de conservation (voir le cinéma).