Portrait couple avec le tout premier Canon EOS 5D

Le Canon EOS 5D MKI est certainement passé aux oubliettes depuis l’arrivée des 5D MKIII et MKIV. Je présume que, de nos jours, plus aucun professionnel ne doit s’en servir lors des commandes. Les performances de ces derniers ont écrasé le Mark I. Pourtant, si le miroir est toujours bien en place et si l’électronique tient la forme, il peut encore faire le job et ravir des photographes amateurs en quête d’un 24 x 36 à bon prix. Mais ce plein format première génération traîne avec lui un vrai handicap, celui de pédaler dans la semoule en faible luminosité. Parfois, il est impossible d’obtenir la mise au point. Je ne vous raconte pas la difficulté à travailler pendant les soirées dansantes. Dans une église, le 5D arrive encore à trouver le point assez facilement mais pas moyen de lui demander d’être efficace le soir lorsque l’on ne voit plus grand chose.

Ce serait dommage de s’arrêter à l’efficacité de la mise au point dans la pénombre car ce reflex est un excellent outil en photographie de portrait. Si en plus, vous pouvez lui attribuer un 85 mm F/1,8, vous ne saurez plus vous en passer. Personnellement, je l’utilise toujours avec grand plaisir quand il s’agit de réaliser des portraits de couples sous une bonne lumière ambiante à l’extérieur comme à l’intérieur. Le capteur du 5D MKI n’est pas si exigeant comparé à ceux qui équipent les stars du plein format. Les défauts de certaines optiques se voient certainement moins sur le MKI que sur le 5D SR.

Plusieurs fois, j’ai failli mettre en vente le 5D MKI avant de m’y résoudre. Il n’y a rien de sentimental entre cet appareil et moi. Les images qu’il délivre me plaisent toujours autant. Il restera encore quelques temps dans le sac photo en boîtier de secours. Je pense sincèrement que si le plein format vous intéresse et que vous ne voulez pas investir tout votre budget vacances dans un boîtier, vous pouvez vous orienter vers le 5D MKI. Aux alentours de 400 euros, c’est un excellent tarif pour accéder au plein format.