Paris est sans conteste une ville qui favorise l’inspiration des artistes. Mais elle offre en plus aux passionnés de photo une multitude de lieux d’exposition consacrés aux grands photographes. Les photographes parisiens ont beaucoup de chance d’avoir accès à cette richesse d’œuvres photographiques. Ce n’est malheureusement pas le cas des gens de province. À Lille, il nous reste La Maison de la Photographie depuis la disparition des Transphotographiques. Mais en termes d’expositions prestigieuses, Paris se situe bien loin devant.
Mon ami et photographe Patrice Cotteau s’est rendu à l’exposition des œuvres du grand Ed van der Elsken.
Une expo choc
Du 13 juin au 24 septembre, le Jeu de Paume à Paris présente l’expo rétrospective du photographe Ed van der Elsken (1925-1990), La vie folle.
Cinéaste documentaliste et photographe, van der Elsken est contemporain de Robert Frank. Sa production photographique se situe dans les années 50 et 60. Il a notamment exercé son art à Paris, Amsterdam, en Afrique, à Hong-Kong et à Tokyo.
Il travaille ouvertement comme photographe de rue. Ses clichés réalisés à Paris dans le milieu littéraire et artistique, au début des années 50, sont très marqués nouvelle vague et pourraient être rapprochés du travail de BrassaÏ. Les tirages qui sont proposés sont très denses car les photos sont réalisés en lumière ambiante dans les bars et caves de Saint-Germain des Prés. Il en sortira un livre : « Un amour à Saint-Germain des Prés », compte-rendu d’une époque pré-beatnik où la liberté et le plaisir tenaient toute la place et qui s’apparente à une descente aux enfers. Cette série d’images s’identifie à celles que réalisera Anders Petersen quelques années plus tard dans un bistrot de Hambourg.
A son retour – provisoire – à Amsterdam en 1956, il travaillera pour des magazines et s’intéressera au monde du jazz avec qui il partagera le goût de l’improvisation qu’il transpose dans sa vie.
Il s’agit d’une expo qui ne peut pas laisser indifférent. Elle est d’une approche difficile car il faut bien comprendre que l’auteur vivait littéralement ses photos et c’est lui-même qu’il met en scène.
Certes, on peut parler de chance s’agissant du nombre d’expos à voir à Paris. Cependant, il faut veiller au grain pour ne pas rater une « petite » expo dans une rue bien cachée. Les galeries vont et viennent. Seules les « grandes » expos, dans des lieux prestigieux bénéficient de la publicité nécessaire. Elles sont qq fois difficiles d’accès (Beaubourg) à cause de la sécurité qui impose une longue attente et les tarifs sont assez élevés. En plus, il y a toujours beaucoup de monde et cela manque de tranquillité.
Je recommande la galerie Faits et cause rue Quincampoix (aucun intérêt personnel) pour ceux qui aiment le reportage.
Certes, on peut parler de chance s’agissant du nombre d’expos à voir à Paris. Cependant, il faut veiller au grain pour ne pas rater une « petite » expo dans une rue bien cachée. Les galeries vont et viennent. Seules les « grandes » expos, dans des lieux prestigieux bénéficient de la publicité nécessaire. Elles sont qq fois difficiles d’accès (Beaubourg) à cause de la sécurité qui impose une longue attente et les tarifs sont assez élevés. En plus, il y a toujours beaucoup de monde et cela manque de tranquillité.
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