Un projet portrait qui s’envole en fumée

Quelques mois auparavant, j’avais imaginé reprendre le portrait couleur dans les rues de Lille avec une pellicule amateur comme la Fuji Superia 200. C’était peut-être une idée saugrenue parce que le numérique fait beaucoup mieux de nos jours, mais j’avais envie de recréer un style d’image que je ne retrouve pas dans le numérique. Je voulais faire un tour dans le passé, purement par nostalgie. Je ne comptais pas cumuler les séances portraits avec la Fuji Superia à tour de bras mais juste en utiliser une de temps en temps quand l’aspect trop lisse et trop propre du numérique m’ennuie. Ce projet à peine entamé risque de s’éteindre rapidement.
Si vous suivez l’actualité de l’argentique, vous êtes certainement au courant de l’arrêt de la production d’une partie des pellicules Fuji. Plusieurs références ne seront malheureusement plus disponibles dont la plus célèbre : la Fuji Superia. Cette pellicule faisait le bonheur du grand public. On la trouvait partout, dans les laboratoires de quartiers comme dans les hypers. Depuis quelques années, elle n’est plus commercialisée que chez les spécialistes de vente d’accessoires et de chimie argentique comme la boutique de Nation photo. C’est encore un coup dur pour les amateurs de grains d’argent qui apprécient ce type de film parce qu’on pouvait compter sur ses performances quelle que soit la maîtrise technique du photographe. Dans les années 80 – 90, tout le monde a utilisé cette pellicule au moins une fois, que ce soit avec un compact, un reflex ou un télémétrique.
La Fuji Superia, en 100, 200 ou 400 ISO, nous permettait de photographier la famille, les vacances, dans la rue ou en intérieur sans se poser de questions. Sous une belle lumière d’été on réalisait des portraits aux couleurs denses. Vous voyez, je parle déjà au passé. Ce n’est certes pas le plus fin des films. Mais avec un bon dosage au niveau de l’exposition, on arrive à produire des portraits avec une belle qualité d’image. Je ne sais pas si je dois ou non me précipiter chez mon revendeur favori pour constituer des stocks de Fuji Superia. Ce fut d’ailleurs ma première réaction en apprenant la disparition prochaine de cette pellicule qui m’a tant servi y compris en Ecosse. Malheureusement, je n’ai pas suffisamment de place dans le réfrigérateur pour en acheter une centaine. Je pense que je vais passer commande d’une dizaine de références, histoire de lui dire au revoir.
hey je ne trouve rien à ce sujet sur l’interweb ? quelles sont tes sources ? j’espère que tu te trompes pour le coup !
Malheureusement, ce n’est pas une erreur. Tu trouveras cette info un peu partout sur le web : http://www.wahl.ch/fr/actualites/detailseite/news/einstellung-der-produktion-fujifilm-superia-pro-160-ns/?tx_news_pi1%5Bcontroller%5D=News&tx_news_pi1%5Baction%5D=detail&cHash=49f93c9f8edfe50021c4cd39b4f83d15
C’est Matt Stuart, street photographer anglais récemment coopté chez Magnum (excusez du peu), qui va faire la gueule (lol). C’est la pellicule qu’il utilisait.
Je trouve toujours de la Superia 200 24 poses chez mon Auchan.