L’inspiration dénichée dans les couleurs de la ville

J’ai démarré une nouvelle série d’images sur le thème des couleurs urbaines. L’idée n’est pas de mettre en valeur l’architecture de la ville. Le propos n’est pas de dénoncer la dégradation des bâtiments anciens ni de critiquer l’anarchie des constructions modernes. Je me suis juste arrêté devant des coloris qui m’ont titillé le cerveau. J’ai donc fait abstraction de l’esthétisme et me suis interdit d’analyser les lieux pour me laisser inspirer par des associations couleurs. Les cadrages ne sont pas toujours judicieux. Mais c’est une ébauche et un bon point de départ pour une inspiration qui peut se prolonger longtemps, tant le sujet est vaste.
Tirages petits formats sur papier Mat Archival
Les petits formats 20 x 27 cm imprimés sur papier mat plaisent. J’ai donc décidé de mettre en vente davantage de tirages couleurs sur ce papier. La série des cabines de plage photographiées à Calais par exemple a été imprimée sur papier Mat Archival et proposée à un prix modeste. Les couleurs douces s’accommodent très bien avec ce type de papier. Mais avant de mettre en vente une série, je réalise des tirages d’essais. Il est toujours prudent de passer d’abord par une phase tests. On peut avoir des surprises à l’impression, des bonnes comme des mauvaises. Un 13 x 18 cm est suffisant pour se faire une idée et vérifier si une édition est envisageable. Ici, l’objectif n’est pas de vendre toute la série du thème « couleurs urbaines » mais de constituer une collection d’images variées en multipliant les prises à des endroits différents. D’une part, je n’ai pas envie d’être confronté aux problèmes de droits à l’image et d’autre part, la plupart des photographies ne se prêtent pas au tirage individuel.

Matériel photo et négatif couleur identique à chaque image
Le principe que j’ai adopté, lorsqu’il s’agit d’une série, c’est d’utiliser systématiquement le même matériel photographique et le même film. Je suis certain de conserver une unité sur toute la production. Il est hors de question de passer du numérique à l’argentique en cours de route ni de varier les boîtiers argentiques ou les focales. L’objectif est toujours le même. C’est le Zuiko 50 mm monté sur l’Olympus OM-2000 qui fait le travail. Quant à la pellicule, j’ai commencé avec un film basique et peu onéreux : la Kodak ColorPlus, alors je continue avec le même support. Même côté lumière, je m’arrange pour obtenir le même type de rendu. Le soleil doit être présent mais pas trop fort. En fait, pour moi, le dosage idéal de la lumière est lorsqu’un léger voile nuageux atténue les contrastes. L’exposition aussi est presque toujours calée de manière identique. Le diaphragme est souvent fermé entre F/11 et F/16.


Excellente idée, Fred, et perspicacité du coup d’œil. Une série qui promet d’être riche !
Merci Patrice. En tout cas je l’espère. J’essaierai d’étendre mon rayon d’action au delà de la région lilloise. Bon dimanche.