Pourquoi ne pas recourir au format carré afin de retrouver l’inspiration ?
Il n’est pas nécessaire d’investir dans un boîtier 6×6 argentique type Rolleiflex ou Mamiya pour pratiquer la photo de rue au format carré. On trouve encore des appareils argentiques à moins de 50 euros sur le marché de l’occasion comme le Lubitel ou le Holga 120. Mais si l’argentique vous rebute et s’il est question de s’amuser un temps, un 24×36 peut faire l’affaire. Il faut juste penser format carré sur le terrain et ce n’est pas évident quand on dispose d’une visée rectangulaire. L’idéal serait de pouvoir cacher les côtés, quitte à fabriquer un masque devant l’objectif à l’aide d’un vieux filtre UV sur lequel on aura placé un ruban adhésif noir. Parce que voir et cadrer avec un format carré change complètement la manière de composer l’image. La démarche est différente du simple recadrage à posteriori lorsque l’on veut rattraper une photo ratée. Après, certains ont la chance de posséder un bridge qui offre la possibilité de basculer au format carré, c’est encore plus simple. Mais dans tous les cas, essayez de réaliser tout une série dans ce format. Vous verrez une nette différence, c’est ludique et cela oblige à travailler le cadrage autrement.
Le format carré est plus rigoureux. D’abord parce qu’il ne correspond pas à notre champ de vision et qu’il ne nous laisse pas plus de champ en hauteur qu’en largeur. C’est un moyen de centrer l’attention, pour les portraits par exemple. Il faut jouer sur la profondeur, les plans successifs.