Réaliser une série complète de portraits avec comme seul objectif un 50 mm, ce n’est pas simple. Certes, le 50 mm peut tout faire, à condition de bouger, de changer son point de vue, de s’éloigner de son sujet ou de s’en rapprocher. Mais on risque de se lasser très vite. Les images paraissent trop simples ou pire redondantes. Si on veut changer de style d’image, l’idéal serait de pouvoir jongler avec différentes focales : un 35 mm pour les plans larges, un 85 mm pour les plans serrés et un 135 voire un 200 pour les vues éloignées.
Mais voilà, faire l’acquisition d’une panoplie complète de focales fixes revient cher. Les objectifs grand-angle récents chez Canon et Sigma sont tentants mais se paient au prix fort, idem pour les 85 mm F/1.4 et les focales plus longues. Quant aux objectifs Samyang, les prix sont raisonnables mais la mise au point doit être effectuée avec précision sur un reflex Canon car il n’y a pas d’assistance AF. L’une des solutions serait de s’équiper d’un objectif transstandard du type 24-70. Encore faut-il aimer les zooms.
Sinon, il reste le choix des anciennes versions de focales fixes qui équipaient les Canon à monture FD ou les ZUIKO sur boîtiers Olympus. C’est une alternative envisageable si on n’est pas trop regardant sur les performances optiques. Cela permet au moins de varier son style d’image en jouant sur l’effet dynamique du grand-angle ou en insistant sur les expressions et les détails du visage avec une longue focale.
Heureusement, un style d’image ne se résume pas à la qualité du parc d’objectifs. Le regard du photographe et sa façon d’orchestrer une séance photo sont déterminants. Une focale fixe unique oblige le photographe à se réinventer sans cesse et ce n’est pas évident. Il ne faut pas hésiter à saisir des regards ou des attitudes en dehors des poses. Un sourire ou un regard complice peut tout changer.
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