
Je n’ai malheureusement plus beaucoup de temps à consacrer à la photo de rue. Mais quand je me déplace à pied, j’aime avoir avec moi un petit 24×36 et de la Kodak Tri-X. On ne sait jamais. Par contre, j’ai tendance à me perdre dans mes pensées en ce moment. Du coup, je passe à côté de scènes photographiquement intéressantes. Je m’en aperçois trop tard. Avoir un appareil photo constamment avec soi, c’est une bonne chose, encore faut-il rester attentif. Je ne sais pas si je vais encore pratiquer la photo de rue de façon intensive comme avant. C’est un thème qui me plaît mais qui demande pas mal d’investissement personnel. Actuellement, je suis pris par les portraits et c’est difficile de jongler entre ces deux activités.
La photo de rue est une activité à part entière. Elle nécessite concentration et observation aiguë. C’est un exercice fatiguant et astreignant. Il ne supporte pas le dilettantisme. Il faut rester « accro » à sa mission, car c’en est une. A mon sens, elle ne peut se pratiquer que 2 ou 3 heures d’affilées. Etre sur le qui-vive, ce n’est pas durable dans le temps. A cela s’ajoute la fatigue physique de la marche et de la station debout. Bon courage.