Dès que j’en ai la possibilité, je pars photographier la ville.
En ce moment, je photographie surtout les bâtiments. L’idée s’est construite petit à petit. À force de photographier la rue, je me suis rendu compte que je ne m’intéressais pas suffisamment à l’architecture. Je photographie plutôt les scènes du quotidien à hauteur du bitume. Je ne lève pas souvent la tête. Maintenant j’envisage davantage la ville comme un sujet à part entière. Du coup j’ai une vision à la verticale quand je m’aventure dans les rues et les ruelles du vieux centre.
C’est le soleil qui guide mes choix. Je regarde comment la lumière découpe la pierre et structure le cadre. Je note les heures où l’orientation des immeubles est la plus intéressante par rapport au soleil. Si un lieu m’attire mais ne bénéficie pas d’une bonne lumière, je prends note et je reviens à différentes périodes de la journée mais je ne prends pas forcément de photo. J’essaie de maintenir une cohérence dans la série. L’ambiance doit être uniforme avec une lumière quasi identique sur chaque photo. L’inconvénient, c’est que je dois parfois patienter longtemps avant de retrouver la même ambiance. Je suis donc tributaire de la météo.
Je n’emploie pas d’objectifs spécifiques pour traiter mon sujet. Les objectifs à décentrements seraient très utiles afin de préserver les lignes droites mais ils sont hors de prix. Je me contente du 28 mm et tant pis pour les perspectives. Pour compenser, je ferme le diaphragme entre F8 et F11, là où l’objectif est à son point optimum en termes de qualité d’image. J’évite surtout les très grands angles. Ils déforment les bâtiments. Quant au 50 mm, il est parfois un peu court.
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