Photographie de rue, peut-être un nouveau cap.
Il faut que je me décide : continuer la photo de rue en argentique ou remplacer mes compacts 24 x 36 par un numérique de poche. Dans le deuxième cas, la pellicule resterait cantonnée au portrait, au paysage et aux conditions de lumières délicates. Mais j’ai du mal à lâcher la pellicule noir et blanc même si un compact expert me permettrait de produire davantage. J’ai un peu peur de regretter mon Olympus Mju II par exemple. C’est à chaque fois le même dilemme : conserver son matériel photo ancien que l’on connaît bien et se priver d’un outil plus performant ou changer pour la nouveauté sans garantie d’être amplement satisfait.

Quand on a pris des habitudes depuis des dizaines d’années, c’est difficile d’en changer. Mon matériel photo, je sais exactement ce qu’il peut ou ne peut pas faire. Quant aux négatifs noir et blanc, j’ai appris à les connaître. Les APN ont encore quelques lacunes malgré les gros progrès de ces dernières années. La réactivité n’est pas systématiquement au rendez-vous. L’autonomie est une plaie quand on sait qu’une pile pour compact argentique dure un an. D’un autre côté, mes petits compagnons de route ne sont pas éternels non plus.

Je compare ce que j’ai fait avec le Sigma DP1 Merril gentiment prêté par Sigma et les prises de vues argentiques. La plupart des photos numériques tiennent la route au niveau du noir et blanc. C’est un point essentiel pour moi, rédhibitoire même. Je n’arrive pas à obtenir le rendu que j’apprécie sur toutes les images mais avec mes négatifs noir et blanc, le rendu n’est pas toujours bon non plus. Il suffit que j’apprécie mal la qualité de la lumière ou que je sois à côté de la plaque par rapport à l’exposition et la photo est ratée. En numérique, ce n’est pas très grave. En argentique, c’est une vue gâchée.

J’ai ici volontairement mélangé des prises de vues argentiques avec des images numériques. Si cela vous dit, vous pouvez essayer de deviner lesquelles sont numériques et lesquelles sont argentiques ( indiquez votre réponse dans la partie commentaire ). Sinon, vous pouvez aussi participer au sondage ci-dessous : Photographies de rue : argentique ou numérique ?

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« J’ai vraiment apprécié le cours avec Fred. Je recommanderais certainement ce cours aux débutants qui n’osent pas se lancer seuls dans la photographie argentique. »
– Samuel.
« Le cours était excellent et très accessible aux novices comme moi. J’ai maintenant de bonnes bases en photographie argentique pour utiliser mon appareil photo sans crainte de gâcher du film. C’est une excellente façon d’apprendre ! »
– Manon.
I think your work is so interesting and am glad to have the opportunity to see it.
Thanks Chris.
Pleasure Fred
L’argentique a un truc impalpable sur le rendu qui crée une différence avec le numérique. Je ne sais pas si c’est le grain, la latitude d’expo ou simplement l’association film + filtre + optique à l’ancienne. Je me suis pas mal posé la question. A vrai dire l’important est, je crois, d’aimer son matériel, dans le sens d’aimer créer des images avec. Mais les deux médias imposent en général une approche différente dans la pratique de la photo de rue. Avec le numérique, la technologie et le faible coût du support dope le shoot mitraillette et instinctif, avec plus de déchet mais aussi des shoots très intéressants, notamment en discrétion, et une adaptation magique aux différences lumineuses (ex metro). L’argentique s’adapte moins et impose une sélection préalable de tout ce qui se passe dans la rue, de sentir les situations qui peuvent évoluer et d’agir en faisant parti d’elle, avec un bon placement et plus de patience, car je trouve qu’on est beaucoup moins rapide avec de l’argentique (avec les vieux appareils style télémétrique). Il y a plus d’adrénaline aussi sur le shoot et le droit à l’erreur est sans pitié. C’est presque une discipline ascétique de travailler avec du vieux matos manuel argentique. La gratification est démultipliée et cela nourri un processus d’évolution créative personnelle qui enrichira les prochains shoots.
Devinette risquée tenant compte de la qualité des photos, encore plus difficile depuis l’écran d’un smartphone. Je dirais la 1 numérique et les 3 autres argentique !?
Comme quoi, on peut s’approcher de l’argentique avec un APN de qualité. Tu y es presque.
Allez, je vous donne la réponse. Les photos N°1 et 3 sont numériques, les N°2 et 4 argentiques.
j,avais pensé à la 4 pour l’argentique du fait de la faible profondeur de champ (pleine ouverture pour vitesse assez rapide) film 100 ou 125 iso
Effectivement, la n°4 mais aussi la n°2 sont argentiques. Bien vu. Prises avec de la Rollei Retro 100.
Pas sûr que je saurai faire la différence sur des scans et de cette dimension. Très envie de me remettre à l’argentique. Mais je ne m’en sens pas capable compte-tenu du coût élevé que ça génèrerait…
Oui, la pratique de l’argentique, cela a un coût mais si on sait se modérer et si on aime vraiment le médium alors le prix n’a plus d’importance. Personnellement, je me limite à un budget de 300 euros par an en pellicules et développement. Mais si je devais revenir au numérique avec du matériel neuf, je pense que j’en aurais pour bien plus par an. L’avantage que j’ai, c’est de posséder des boîtiers qui sont amortis depuis longtemps. Je ne suis pas sûr qu’un appareil numérique fera le même job pendant 25 ans.
Très beaux noir et blanc, tant en numérique qu’en argentique, bravo ! Vous lisant car moi-même passionné de noir et blanc argentique, avec quel matériel scannez-vous vos films ? Aujourd’hui j’hésite sérieusement à repasser en argentique, mais mon vieux scanner Epson perfection 1650 me donne des résultats beurk … Au plaisir de vous lire.
Merci pour votre commentaire. Les photos noir et blanc ici ont été scannées avec l’Epson 4990. Si vous souhaitez reprendre l’argentique, vous pouvez demander un scan dans un labo professionnel.