
Le brouillard est très photogénique en noir et blanc.
Lorsque le brouillard tombe, je m’empresse de faire un tour avec l’appareil photo. L’environnement est méconnaissable. Des lieux sans grand intérêt, cent fois vus et revus, sont complètement transformés et deviennent tout à coup intéressants à photographier. Le brouillard efface les arrière-plans confus. Le fouillis que l’on souhaite éliminer en jouant sur la profondeur de champ ou en essayant de trouver un cadrage hasardeux disparaît comme par magie. Il suffit de faire la mise au point sur un sujet de premier plan et la scène prend une dimension artistique que l’on ne verrait pas d’ordinaire. Même si vous ne maîtrisez pas la profondeur de champ, le brouillard se charge de faire fondre le reste dans un flou naturel. L’image gagne en douceur et la composition est épurée. Les nuances de gris sont alors tout à fait naturelles. En forêt, le brouillard apporte un côté mystique. Ici, sur ce port de plaisance, l’eau calme et les dégradés de gris offrent une sensation de plénitude.
Composé de milliards de milliards de particules d’eau, le brouillard est un phénomène météo qui diffuse ou réfléchit l’éclairage selon la position d’origine de la source. En lumière naturelle, la présence du brouillard introduit une incroyable ambiance ouatée : les scènes photographiées semblent irréelles ! Réaliser des images dans le brouillard se fait de façon automatique avec la mesure multizone, notamment quand le sujet visible offre une référence de contraste au posemètre du boîtier. Et c’est la même chose quand une nappe de brume se déchire et laisse apparaître une portion de paysage au beau milieu du brouillard. Mais gare à la mise au point autofocus, car elle risque de peiner à détecter le sujet face au faible contraste de la zone brumeuse : déconnectez l’AF et jaugez la netteté sur le verre de visée. Certains reflex à mesure multizone se plantent aussi quand le brouillard occupe une trop grande partie du cadre : l’appareil se retrouve dans les conditions d’une mesure centrale pondérée, ce qui implique alors de faire appel au correcteur d’exposition : réglez sur +1IL.
Souvent placé en position de contre-jour sur l’arrière-plan clair du brouillard, le premier plan ( personnage ou autre) peut être géré en fill-in : l’éclair du flash débouche le sujet et le détache sur le fond brumeux. La plupart des boîtiers gèrent ce type de photo en automatique, mais il est préférable de bracketer autour de l’exposition moyenne afin d’obtenir des variantes de la scène : fond clair, fond assombri, équilibre parfait avec le premier plan. L’éclair du flash offre une touche artificielle à la zone éclairée : effets esthétiques très agréables sur les images.
C’est à vous de jouer maintenant. Sortez faire des photos en noir et blanc quand le brouillard s’installe.
Image magique en effet !
Très beau en effet ! Mais le brouillard n’a pas fait ça tout seul 😉
Superbe photo. Chez moi le brouillard d’automne c’est pas ça qui manque; ma ville borde un lac. Je rêvais d’un brouillard épais en ville et j’avais des images plein la tête. Je suis même sorti de nuit mais, que neni, les photos sont restées dans mon imagination. Déçu, j’attends l’automne prochain.
Je partage totalement ta fascination pour le brouillard. Sans compter qu’il évolue parfois très rapidement cassant la potentielle monotonie d’un lieu. Très belle photo.
I really like this picture. The composition and the tones are excellent. Keep it up!
Thanks Pat.