D’habitude, j’essaie de prendre mon temps pour trouver le cadrage qui me convient.
Cependant j’aime aussi les photos prises à la volée. Il m’arrive d’oublier les règles pendant quelque temps et de me laisser aller à la capture immédiate. S’initier à la photo instantanée, c’est fun mais peut revenir cher en argentique. Alors je déclenche à vue de façon modérée. Je pense que si j’avais un petit numérique expert, un Fuji, un Sigma ou un Ricoh, je m’amuserais plus souvent à la capture instantanée. Je pourrais tout aussi bien pratiquer le snapshot avec un reflex mais cela ne me convient pas. Mes reflex argentiques s’avèrent peu discrets et peu pratiques pour ce genre d’exercice.
Le poids de l’EOS 3 ralentit le geste. Je préfère utiliser un appareil photo compact. Jusqu’à présent, c’est la mission du MJU II. Ce petit argentique est dépourvu de priorité vitesse et priorité ouverture. Mis à part la mémorisation de l’exposition et l’option flash, tout se fait de manière automatique. L’automatisme permet de laisser une petite place au hasard. Ce n’est pas toujours réussi mais parfois on est agréablement surpris. Et avec un peu d’entraînement, on apprend à reconnaître les bonnes conditions pour réussir un snapshot. On sait où prendre la mesure et faire la mise au point. Ce qu’il faut, c’est agir dans la spontanéité. L’œil a vu quelque chose, l’index appuie sur le déclencheur instantanément. C’est tout. Je m’éloigne des recommandations que j’ai l’habitude de donner aux élèves mais rien nous interdit de nous amuser.
Pour ça je me suis offert il y a quelque temps un Nikon V1 que l’on trouve à vil prix (relativement) de nos jours. Et c’est vrai que l’on retrouve beaucoup d’amusement à essayer, sans règles (où très peu) juste pour le plaisir de l’image pure. Et parfois on sort des pépites en sortant des sentiers rigoureux.
Eh ben ! J’ai fait ça cet hiver question de me sortir de ma panne d’inspiration. Je ne pensais pas que l’exercice était légitime ! C’est un jeu que j’affectionne particulièrement !