Ou comment faire de bonnes photos noir et blanc ?

Je présume que vous passez beaucoup de temps devant l’ordinateur afin d’obtenir le noir et blanc que vous aimez.
En numérique comme en argentique, l’image noir et blanc idéale s’obtient rarement en un seul clic. Au moment de la prise de vue, il faut déjà essayer d’imaginer le rendu final de l’image en tenant compte de l’ambiance générale et faire un choix en conséquence. Comment exposer une scène contrastée ? Quel réglage choisir si la luminosité est faible ? Faut-il exposer pour le ciel ? Faut-il privilégier les zones sombres ? Quel rendu pourra-t-on obtenir ? La photo sera-t-elle sombre, contrastée ? Les photographes experts anticipent leur traitement de post-production en faisant des choix sur le terrain.

Si vous avez une bonne connaissance de la lumière et de l’incidence de celle-ci sur un capteur ou une pellicule, alors les trois quarts du travail sur l’image finale sont accomplis. En anticipant le noir et blanc au moment de la prise de vue, vous perdrez moins de temps sur l’ordinateur et vous économiserez quantité de déclenchements. Ensuite, il va s’en dire que tout le monde n’a pas la même notion du noir et blanc ni les mêmes goûts en ce qui concerne les nuances de gris. Parce qu’il faut bien parler de nuances plus ou moins denses de gris et non simplement d’un noir et d’un blanc. Le noir n’est pas difficile à obtenir.

En numérique, on conseillera plutôt de travailler en couleur lors de la prise de vue et de convertir ensuite les images soit via un logiciel spécialement conçu pour ce genre de travail, soit via les logiciels de traitement d’images globaux. Les méthodes sont multiples et les styles de noir et blanc déclinables presque à l’infini. Et de plus en plus, on voit passer des images noir et blanc numériques qui se veulent proches de l’argentique. Certains photographes mettent l’accent sur la richesse des gris, empêchent que les noirs soient bouchés et les hautes lumières brûlées. D’autres jouent à fond sur les contrastes et veulent des images dures. A chacun son style.

En argentique, le choix de la pellicule va être déterminant pour le rendu des nuances et des contrastes. Quand on expose une pellicule noir et blanc, on préconise d’exposer pour les ombres. La pellicule se travaille mieux quand elle est surexposée. Si le soleil est puissant, il est possible de sous exposer légèrement le négatif au moment de déclenchement pour renforcer les contrastes. Lorsque le temps est gris et la lumière plate, alors il vaudra mieux surexposer. Après, libre à vous d’interpréter votre scène avec une tonalité plus ou moins dense au moment du tirage ou de la numérisation.

Si l’image est bien préparée en amont, alors vous optimisez vos chances de réussir vos photos dans un style de noir et blanc qui vous plaît. Le traitement de l’image et la conversion en noir et blanc peuvent devenir un jeu d’enfant.
Je suis à votre disposition pour vous enseigner les rudiments de la photo, de la prise de vue au traitement d’image. Toutes les photos présentes ont été prises par moi et ne sont pas libres de droit. Merci.
Je donne des cours individuels à Lille en extérieur ou à domicile. Plus d’infos ici.
C’est intéressant comme information, de plus vos photographies sont jolies.
Marie
Merci beaucoup Marie. Sois la bienvenue.