
La photographie est une perpétuelle expérimentation.
On essaie toujours plus ou moins de nouvelles choses, sans jamais être sûr d’avoir atteint son objectif, jusqu’au moment du développement de la pellicule. C’est aussi le côté captivant de la photo argentique que nous aimons. Et en terrain connu, le résultat n’est pas non plus toujours garanti. Même après vingt ans de pratique, il reste une part d’incertitude quand on a déclenché. Sur le moment, la prise de vue peut sembler réussie. Mais en observant les planches contact ou les scans de négatifs, on déchante. Ce que l’on aperçoit dans la réalité n’a pas systématiquement l’impact escompté sur la photo. Et là, je ne parle pas du cas de figure où un élément gênant en arrière-plan vient perturber la lecture de l’image ou au contraire quand une personne, surgissant dans le cadre, offre une force inattendue à la composition. Je ne parle pas non plus de la qualité de l’image sur le plan de la netteté, des couleurs ou de l’exposition, mais de la façon dont on traite le sujet.
Bien que ce soit encore plus vrai en argentique, je pense qu’avec le numérique cela revient plus ou moins au même sachant que ce que l’on voit sur l’écran de l’appareil photo (en tout cas c’est le cas sur le mien, le 550D) ne correspond pas totalement à ce que l’on verra sur l’ordinateur. Notamment au niveau de la netteté.
Pour ce qui est de l’expérimentation, c’est vrai que c’est génial de pouvoir essayer plein de choses, d’avoir un nombre de possibilités infini permettant de s’amuser continuellement. J’adore la photo pour ça !
Eh bien là, c’est bien.
Merci Pierre.
Voilà le genre de blog hyper contagieux! On a l’index qui clic rageusement sur la souris en guise de déclencheur et l’œil qui appelle le viseur. A voir les images de « rue » que vous produisez, on respire l’ambiance qui s’est imprimée sur celles-ci. La prise de vue semble vécue comme un instant fugace et le résultat, parfois, se fige en un moment d’éternité (par ex: le monsieur à la casquette hésitant devant un rayon de bouteilles). Quel bonheur de parcourir vos articles, de s’assimiler à vos doutes et de rebondir sur cette passion commune qu’est la Photographie.
Si le numérique ne remplace pas l’argentique, je pense que c’est parce qu’il lui manque cette complicité anticipée du choix de l’émulsion face au sujet à traiter et souvent aussi, la simplicité du geste. Faire la MAP à la main sur son sujet, c’est déjà lui accorder l’importance qu’il mérite, c’est « entrer en lui » et donc, une autre façon d’aborder les sentiments.
Continuez encore longtemps à nous régaler ainsi, on ne s’en lassera jamais!
Votre commentaire me réchauffe le coeur et fera de ce dimanche une très belle journée. Un grand merci d’être passé(e) par ici.