Les parcs et les sous-bois sont jonchés de feuilles jaunes et rousses. C’est le moment de photographier les couleurs de l’automne, avant que les tapis de couleurs automnales ne disparaissent sous la boue.
Alors, exceptionnellement, j’ai pris les trois pellicules couleur qui me restaient et je suis allé en pleine campagne. Je dis exceptionnellement parce que le noir et blanc prend le pas sur la couleur. En effet, progressivement la couleur devient anecdotique dans ma production photographique y compris pour de tels sujets. L’automne, je préfère l’exprimer en nuances de gris depuis quelque temps. Sur les chemins de campagne, ce sont des négatifs noir et blanc que j’emporte à chaque fois. Certainement parce que le noir et blanc correspond à ma personnalité et mon humeur.
On ne dit pas la même chose en noir et blanc qu’en couleur. Et on ne recherche pas les mêmes choses non plus. Avec les négatifs couleur, j’ai voulu donner de l’éclat dans mes images en mettant en avant les couleurs vives. J’ai cherché les contre–jours en essayant de capturer les rayons du soleil qui traversent les feuilles encore accrochées sur les arbres. En noir et blanc, je m’attarde davantage sur les lignes, les formes, les textures et les contrastes. J’aime beaucoup l’aspect rude de la saison.
Les pellicules que j’ai utilisées hier sont des négatifs Kodak Gold 200. Ce ne sont pas les pellicules les plus performantes du marché mais elles coûtent moins cher que la Portra et pour ce que j’en fait, elles me suffisent amplement. Je les ferai développer plus tard, je ne suis pas pressé. J’aurai peut-être une bonne surprise en redécouvrant des moments oubliés. Si les photos sont correctes et correspondent à ce que je décris plus haut, je les scannerai pour vous. Mais ça, ce n’est pas garanti. Pour l’instant, je numérise les photos noir et blanc de l’hiver dernier.
Le rendu est très beau.
Merci Claire.