Cela fait plusieurs mois que je n’ai pas touché à un reflex numérique et ça me manque.
Le sevrage m’a pourtant fait du bien. J’ai enfin retrouvé mon instinct de photographe. Je n’ai plus à me préoccuper des menus troubles et des histogrammes qui ne servent à rien si on réfléchit bien. Je redécouvre l’acte photographique dans toute sa simplicité et son efficacité. La scène qui se déroule sous mes yeux dans le viseur m’intéresse plus que les images sur le petit écran arrière. Je m’étais aussi débarrassé de cette dépendance au développement numérique. Le traitement des images est un passage quasi obligé qui m’a fait perdre beaucoup de temps au détriment de la prise de vue. Quant à la course effrénée aux nouveautés technologiques et les dépenses ruineuses qui en résultent, c’est terminé. Mes boîtiers argentiques me suivent depuis des dizaines d’années et sont largement rentabilisés.
Ceci dit, on a beau critiquer le numérique avec tous ses inconvénients et défauts qui nous empoisonnent la vie, je dois avouer que pour faire « joujou », c’est très pratique. Quand je repense à toutes les scènes de la vie quotidienne, drôles, insolites, fugaces… Avec un numérique, j’aurais pu les immortaliser instinctivement, à la volée, sans réfléchir. Et peu importe le résultat puisque l’on peut ensuite effacer. Vraiment, le snapshot, ça a du bon mais je ne m’aventurerais pas dans cette discipline avec un négatif et encore moins une diapo. Je ne risquerais pas non plus les cadrages improbables, acrobatiques, sans viser comme l’autorise le numérique. Les photos de rodéo de St Tite décomposées en séries n’auraient pas été possibles sans le reflex numérique et un disque dur nomade. J’imagine aussi ma frustration si je n’avais pu faire autant de portraits de cosplayers lors de la Japan Expo. Et que dire des spectacles de danse sur scène et des concerts ? En argentique, je me serais certainement limité.
Si vous vous posez la question de vous séparer ou non de votre reflex numérique, je vous conseille de bien y réfléchir. Pensez à toutes les opportunités d’images que vous pourriez louper.
Avec du recul, je peux dire être nostalgique du numérique. Chère fée clochette, pourrais-tu faire apparaître un D800 ou un 5D ?
Encore un article absurde que je dois assumer.
Le numérique je l’apprécie pour ça facilité au niveau stockage, distribution et partage des photos. Pour la prise de photo elle-même, je suis comme toi (sans en avoir le talent) la maîtrise des réglages de base, la composition et le cadrage sont mes objectifs. Les autres fonctionnalités (braketing, filtres à l’ancienne, tir continu) m’intéressent très peu.
Pareil, en argentique + focale fixe j’utilise mes pieds et je réfléchis bien plus avant de shooter, je fait des sorties sans jamais déclencher et c’est pas plus mal, moins de déchets, pas 180 photos à trier dont ont ne sait que faire, et puis pour l’exposition je trouve qu’ont à plus de dynamique et de marge d’erreur à moins que je me trompe?
Et puis, l’impatience et l’excitation de découvrir ces clichés une fois développés, je trouve ça magique.
Mais le numérique je ne pourrais m’en passer pour le sport auto, les expo longues à l’ultra grand angle, ou quand il fait très sombre et que l’argentique à une pellicule à bas zizos de chargé,
et puis les post-traitements sous lightroom que je trouve assez surprenants quand ont se débrouille bien même si parfois ça me prend la tête et que je suis très insatisfait des résultats, mais ça c’est parce que j’ai tout à apprendre sur le sujet.
Moi aussi j’ai ce manque du numérique ! Cela fait 4 mois que j’utilise principalement un vieux reflex argentique manuel (Mamiya NC1000S) et j’ai repris mon reflex Canon une fois entre temps et c’était le bonheur !
J’aime l’argentique pour toutes les raisons citée ci-dessus (attendre que ses photos soient développées, couleurs incroyables, concentration sur l’action…), mais revenir au numérique de temps en temps me fait comprendre l’opinion de certaines personnes (la majorité en fait) qui ne jure que par ce moyen de prendre des photos. C’est tellement facile !
(re-)passer à l’argentique m’apprend la photographie. Reprendre mon numérique me permet d’être plus intelligent quand j’appuie sur le déclencheur, et c’est plus fun aussi.
Conclusion : passer de l’un à l’autre, c’est encore meilleur.