Photographie de rue : pourquoi toujours le noir et blanc ?

Pellicule Kodak TMAX 400

Pourquoi vous obstinez-vous à convertir vos photographies de rue en noir et blanc ?

La rue, c’est vivant ! La couleur, c’est la vie ! Alors pourquoi systématiquement trafiquer vos photos prises dans la rue en noir et blanc ? Vous êtes pourtant équipés de capteurs numériques très performants capables de restituer les couleurs avec fidélité. Vous êtes peut-être complètement imprégné du style des photographes d’autrefois et vous n’arrivez pas à vous en détacher. Ou, peut-être que dans votre inconscient, la photographie de rue s’écrit en noir et blanc pour ne pas distraire notre regard et amener le lecteur vers l’essentiel. En tout cas, j’espère que l’objectif n’est pas juste de donner un genre à vos photos.

Je photographie toujours et encore en noir et blanc. Pour l’instant, seule la pellicule argentique me satisfait. Malheureusement, toutes mes images argentiques sont loin d’être parfaites. Les tonalités de gris ne sont pas toujours bien équilibrées. Le rendu ne correspond pas à chaque fois à ce que j’attendais. Selon le sujet, le noir et blanc n’apporte pas forcément un plus. Mais, je continue à préférer le noir et blanc à la couleur. J’ai une véritable passion pour les belles nuances de gris au point de ressentir parfois plus d’émotions pour la qualité d’un noir et blanc que le sujet en lui même.

Je ne choisis pas de photographier avec une pellicule Kodak TMAX ou une Tri-X parce qu’il s’agit d’une scène de vie prise dans la rue, mais parce que c’est mon écriture. D’ailleurs, le noir et blanc, je l’exerce partout et pour tout : portraits, paysages, voitures de collection… Alors j’aimerais savoir quelles sont vos intentions quand vous convertissez vos images RVB en noir et blanc. Attention, ce n’est pas une critique. Je veux juste comprendre ce qui vous pousse à interpréter la photographie de rue en noir et blanc.

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11 commentaires sur “Photographie de rue : pourquoi toujours le noir et blanc ?

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  1. Tiens, cela faisait un moment que je n’avais pas commenté un de tes articles (mais bon, n’ayant pas d’appareil argentique…).

    Bref, pour la photo de rue j’ai essayé le noir et blanc et la couleur. C’est vrai que ça peut être intéressant de profiter des nombreuses couleurs trouvables dans les rues. Cependant, personnellement, je trouve que le noir et blanc permet de rendre les photos intemporelles et surtout d’accentuer l’effet de la lumière. Pour moi, c’est la lumière et les ombres qui sont intéressantes. Bien sûr les gens en eux-même (leurs postures, leurs visages etc etc) le sont aussi. 🙂

    Enfin bon, je sais que même si je fais un retour dans le noir et blanc ces derniers temps je reviendrai un jour ou l’autre à la couleur. C’est selon mes humeurs, mes envies.

  2. Plus que la photo de rue en elle-même c’est le noir et blanc qui pour moi à quelque chose
    de spécial. Certaines photos en noir et blanc ont réussis à me donner un frisson. Chose qu’aucune photo couleur n’a réussi à me faire. Pourtant des photos couleurs j’en ai vu des magnifiques et j’adore voir celle des autres. Ceci dit, de la couleur j’en fais quand même un peu. Il y a des sujets que seule la couleur est capable de leur faire honneur je crois.

  3. Je ne saurais pas vraiment te dire, le noir et blanc c’est, à mon sens, une question de sensibilité à la luminosité plus qu’aux couleurs. Peut-être qu’une scène de rue n’a pas besoin de couleurs ou que la couleur distrait du propos. Je ne suis pas d’accord, certaines séries de Parr ou d’autres photographes prouvent le contraire.

    Je suis pour ma part plus sensible à la couleur qu’à la lumière mais la pratique de l’argentique change un peu la donne même si, là aussi, je me fais parfois plaisir avec de la couleur.

  4. Je ne sais pas vraiment pourquoi je choisi le mono ou la couleur pour une photo. Je vérifie toujours de quoi ça a l’air en noir et blanc et c’est là que je vois si ça percute plus ou non. Des fois, c’est évident que le forme a une importance ou que la couleur distraie trop et n’apporte rien donc j’opte pour le noir et blanc. Des fois, la couleur est importante comme le carré rouge des manifs mais d’autres fois, la couleur est choisie par défaut. Elle n’apporte rien mais le contraste en noir et blanc est très pauvre… Ça me fait penser à Alex Webb qui disait que la couleur est à propos d’émotion, pas juste à propos de la couleur. J’aimerais faire plus de noir et blanc mais je vis en noir et blanc. À voir ce que je fais à date comme photo, je semble préférer rêver en couleur…

  5. 1) Les pros du marketing l’on bien compris, les couleurs (vives de préférences) attirent le regard, l’attention. En ville les publicités en tout genre pullules (Affiches, vitrines, néon) et polluent l’environnement visuel. Ajouter à cela certains éléments comme des véhicules colorés qui s’incrustent dans le cadrage et tout cela perturbe la visibilité d’une scène. Oh, certes, cela peut faire partie de la scène qui intéresse le photographe, mais souvent cela attire le regards et distrait plutôt que de souligner le message. Le noir et blanc permet de limiter cette pollution visuelle, ces éléments deviennent plus neutre et le sujet/l’action principal en ressort d’autant plus.
    2) Je trouve aussi que les expressions des visages sont plus visibles, les expressions plus marquées en N&B, leur donnant parfois un effet plus ‘dramatique’ ou théâtral.
    3) Il a enfin un côté intemporel du noir & blanc, qui rappelle les grands classiques qui nous ont forcément inspiré à un moment ou un autre (HCB, Doisneau…) et qui font partis d’un certain inconscient collectif.

  6. Le N&B, je ne le réserve pas simplement à la rue. Je l’utilise pour toute photo dont les couleurs ne sont pas satisfaisantes et/ou prennent le dessus sur le sujet. Le monochrome est une façon de mettre en avant la géométrie …

    Pour parler un peu plus de la rue, les rues d’aujourd’hui sont saturées :de bruit, de couleurs, d’objets. C’est comme si chaque musicien d’un orchestre jouait le morceau qui lui passe par la tête. Horreur assurée. A moins d’avoir envie d’entre ça. Passer une photo de rue en N&B, c’est souvent le moyen de baisser le son et atténuer la cacophonie.

    1. Belle métaphore! Je crois que tout à été dit sur le pourquoi de comment du noir et blanc. Je dirais simplement que le noir et blanc est intemporel et les couleurs non.

  7. Lorsque je me pose la question la réponse est double: premièrement je préfère le noir et blanc. De mon point de vue il « simplifie » l’image, la rend donc plus intéressante et plus forte, et il produit une sorte d’intemporalité qui me fascine. Deuxièmement je trouve que c’est simplement plus facile. J’ai bien essayé la couleur, je n’y parviens pas…

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