
La grisaille s’est installée sur le Nord de la France et je ne suis pas très motivé pour la photo en ce moment, même en noir et blanc.
En photographie noir et blanc, la présence de contrastes joue un rôle essentiel dans l’esthétique d’une image. Qu’ils soient élevés ou subtils, les contrastes dans une photographie noir et blanc attirent l’oeil, beaucoup plus que dans une photographie couleur. Certains photographes insistent lourdement sur les niveaux de contrastes, au point d’obtenir des images sans nuances de gris. D’autres préfèrent travailler le contraste des gris moyens afin de préserver les détails dans les hautes lumières et éviter que les noirs ne soient complètement bouchés. Peu importe le style, chacun y trouvera son compte. Ce qui est important, c’est d’être conscient de l’importance du contraste dans la photographie noir et blanc.
Quand la lumière est pauvre, les images sont uniformément grises. Je ne parle pas de quantité de lumière mais bien de qualité. Mes plus belles photographies noir et blanc ont été prises par temps couvert, bien souvent quand les nuages sombres diffusaient une faible lumière mais avec des contrastes bien visibles. Le problème c’est que l’on ne peut pas mesurer la qualité de la lumière, une quantité oui mais pas la qualité. Depuis quelques jours, la couverture nuageuse laisse passer une lumière blafarde qui place tous les gris sur la même valeur. C’est la pire des situations pour la photographie de paysages. Je préfère mille fois la brume à cette météo qui nous prive de contrastes et donc de vie. De près, on peut encore discerner les densités de gris, mais au loin, on distingue à peine les formes.
La seule photo noir et blanc potable de ces derniers jours, c’est cette image de deux cygnes sur les quais du canal de la Deûle.
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