
J’aime la simplicité. Pourtant, je me complique trop souvent la vie avec des détails.
Alors, en photographie de rue, je me débarrasse des contraintes pour aller à l’essentiel. Tout d’abord, j’emporte le moins de matériel possible. Ce qui revient à dire : un seul boîtier, un seul objectif et rien d’autre. Je veux être mobile et discret. L’appareil photo idéal, à mon humble avis, c’est un boîtier léger qui permette d’être rapide dans l’exécution. En ce moment, c’est le Pentax P30n, équipé d’un 28 mm, qui m’accompagne pour arpenter les rues. Ce n’est pas une référence dans le milieu de la photographie argentique. Mais c’est un appareil que je connais depuis 23 ans. Et un appareil photo que l’on connaît parfaitement est certainement le meilleur des outils photographiques.
Ensuite, je procède toujours de la même façon. Je calcule l’exposition la mieux adaptée pour la photographie de rue. En général je m’arrange pour être au dessus du 1/500 pour éviter que les passants soient flous. Je règle l’ouverture en conséquence et j’essaie de ne pas la changer. Cette photo, comme toutes celles prises ce jour là, a été faite au 1/500 à F5,6. La pellicule est une 100 ISO. Tant que je reste dans la lumière du jour, je n’ai pas à modifier les réglages.
La mise au point, quant à elle, est bloquée à environ 5 mètres. Pourquoi ? Parce que cette distance de mise au point, pour une ouverture à F5,6 et avec un objectif de 28 mm, permet de couvrir une zone de netteté suffisamment grande. A F8, la mise au point devrait être faite à environ 3 mètres ( 3,29 m pour être précis ). J’aurais obtenu une zone de netteté allant de 1,64 m à plus de 1000 mètres. Avec cette méthode, je n’ai pas besoin d’autofocus. D’ailleurs il n’y en a pas sur le Pentax. Je gagne un temps précieux.
C’est un peu trop technique tout ça et vous préférez certainement les histoires aux enseignements. Alors je ne vais pas vous barber plus avec une pratique qui porte un nom barbare. D’autant plus qu’elle n’est quasiment plus employée par les photographes, enfin je crois. Les reflex actuels sont très performants et les objectifs ne possèdent plus de repères pour faciliter la distance de mise au point. Alors pourquoi s’ennuyer avec une méthode d’un autre temps ?
Sachez tout de même, qu’il existe des logiciels pour connaître la distance de mise au point pour chaque focale et chaque ouverture, comme DOFMaster. Moi, je continue à procéder de cette façon en argentique et même en numérique. De cette manière, je peux oublier tous les réglages, être plus réactif et me concentrer sur le cadrage et la composition.
Le nom barbare en question : hyperfocale.
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Moi, personnellement, ils me manquent, les repères de distances sur l’objectif !!!
Je m’en servais tout le temps sur mon SRT-101 … sans autofocus, bien sûr.
Et comme il m’arrive de débrayer celui-ci sur mon PEN, j’aurais bien aimé les avoir …
En tout cas, merci pour ces détails techniques … dont je suis personnellement friand 🙂
Merci Mathias.
J’ai longtemps hésité avant d’écrire ce billet sur l’hyperfocale, profondeur de champs et tout le toutim. La technique ça embrouille la tête des photographes débutants. Après ça, ils se disent que s’il faut passer par tout ça pour faire une photo, j’abandonne.
Je préfère raconter des histoires et parler d’images.
Oui, moi aussi, tu constateras facilement que je ne parles quasiment jamais de techniques!
Mais c’est clair que de temps en temps ça fait du bien d’expliquer comment on a pu obtenir telle ou telle photo.
Et puis, il n’y a pas que des débutants !!
Les « un peu moins débutants » sont toujours heureux d’apprendre de nouvelles techniques.
Donc, c’est une très bonne décision que tu as prise !!
Personnellement, je partage un peu l’avis consistant à un maximum de pédagogie, de concret. Mais moi-même étant amateur, je sais reconnaitre malgré tout ce que l’on dira, qu’à partir d’un certain moment dans la maitrise de la photo, il est nécessaire (et pas du tout contraignant!) de se pencher sur le technique. C’est bien de penser à intéresser ceux qui ne savent pas trop… mais pensez aussi à ceux qui voudrait se perfectionner, ceux qui sont entre deux. Ceux qui n’ont pas les connaissances pro, mais qui aimeraient commencer à les avoir.
D’où mon merci pour cet article Je ne pratique jamais l’hyperfocale parce que c’est une technique sur laquelle je n’ai pas osé me pencher au début. Mais je vais m’y mettre. C’est réellement un bombe comme outil pour la photo de rue.
Très bon article. Je suis un peu comme toi j’ai appris l’utilisation de l’hyperfocale avec mon vieux matos argentique et ça permet d’oublier toute les contraintes de map … bref c’est que du bonheur !
Ma pratique est sensiblement la même. Nourri à l’argentique et au tout manuel, j’ai tendance à bouder les automatismes de mon apn. L’autofocus par exemple : je dois demeurer un des rares couillons qui n’en conçoivent même pas l’utilité. La technique de l’hyperfocale induit une réactivité telle qu’elle permet la prise à main levée, « from the hip » comme disent les Américains. Bref ! La voie royale pour le photographe de rue.
Merci Marco de ton passage.
Oui effectivement, j’avais bien vu que tu maîtrise complètement l’art de la photo de rue, avec un petit plus chez toi : tu arrives à chaque fois à faire passer un message, une idée. Et ça, moi j’adore.
Après le paysage, j’essaie de me mettre à la photo de rue. C’est intéressant, pas toujours facile à appréhender, il faut être réactif !
Merci pour cet article !
C’est comme pour tout type d’exercice. Il faut pratiquer, regarder ce que font les maîtres de la photo de rue et encore pratiquer.
Bon dimanche Marc.
Ça me plaît beaucoup la street-photography mais avec mon 550D c’est pas toujours pratique et discret. Mais bon, j’y arrive quand même quand je veux… Je le mets de façon à ne pas montrer que je prends des photos et je shoote plus que de raison. Par contre, c’est rarement droit. T’aurais des conseils pour ça ? Sinon, je crois comprendre que c’était cet article qui était à la base trop technique. =) Je m’y intéresse davantage maintenant, j’essaie de comprendre, je tente les changements d’ouverture, de vitesse etc etc. Y a pas à dire, s’obliger à passer en mode manuel total est une très bonne chose si l’on veut maîtriser un minimum son boîtier !
Ayant un goût prononcé pour les choses sombres, je trouve cette photo un peu trop claire au niveau des cheveux blancs du monsieur. M’enfin, les goûts et les couleurs…
Wacsim.
Si tes photos ne sont pas droites, c’est peut-être parce que tu es au grand angle ? 18 mm ? Il est plus difficile de conserver l’horizon droit avec une focale courte. Essayes à 24 mm, 28mm et n’en change pas, ça te rapprochera du 50 mm argentique. En plus, le fait de ne pas zoomer t(obligera à te déplacer et donc trouver le meilleur point de vue. J’aime la photo du type dans le métro. Le noir et blanc est bien maîtrisé.
Merci, je vais essayer de suivre ce conseil. =) Sinon, j’espère toujours avoir un 50 mm pour Noël. Tu le sauras sûrement sur twitter si tel est le cas.
Un sigma 30 mm, c’est pas mal non plus pour un APSC. On retrouve le 50 mm argentique( ou Full Frame )
Je pense que l’hyperfocale est une notion à connaître tôt ou tard. Les appareils font des progrès au niveau de l’autofocus, mais même dans ces conditions, bien préparer son appareil permet vraiment de gagner du temps et de moins rater de photos.
Une méthode que j’essaye d’appliquer depuis longtemps mais qui me donne des maux de tête. J’ai besoin d’un cours photo uniquement pour ça ?
J’avais déjà vu faire sur une vidéo de l’hyperfocale. mais comment fait on quand on a un APSC ?