
« Je continue à travailler en argentique pour la qualité incomparable, à mes yeux, du rendu propre à l’argentique. Cela est particulièrement avéré en noir et blanc, rien ne remplace le rendu caractéristique d’une Tri-X développée dans du Rodinal, avec son grain et son incroyable latitude d’exposition.
La photographie argentique c’est l’opposé du “tout, tout de suite”. La photo se construit mentalement, on affine son cadrage, on projette mentalement ce que pourrait donner le cliché une fois développé. C’est une discipline mentale qui encourage une démarche artistique, à l’opposé du shooting digital où l’on passe son temps à vérifier le dos du boitier – en délaissant bien souvent le sujet !
Par ailleurs, je reste fidèle à mes boitiers Leica pour leur qualité et leur discrétion, et ne suis pas disposé à accepter que cet investissement matériel ne se dévalue de 25% tous les ans, comme un boitier numérique ! Je fais “tourner” régulièrement mes boitiers argentiques, et, jusqu’à ce jour, je n’ai jamais revendu un matériel moins cher que je ne l’avais acheté quelques années auparavant : je ne paie donc que le prix de la chimie et des pellicules.
Enfin, je suis un addict de la chambre noire. Préparer ma chimie, développer mes négatifs, faire ensuite mon éditing, loupe à la main, avant d’archiver et de passer au scan constitue pour moi une véritable thérapie de relaxation. »
Le blog photo de Bardamu
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